Pris d’habitude la deuxième quinzaine du mois de juillet, cette fois le congé des ministres sera reporté, sauf changement d’agenda. Une décision prise par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui serait motivée par un cahier des charges consistant du gouvernement.
Les ministres ne partiront pas en congé cette année à la fin du mois de juillet prochain, puisque plusieurs dossiers restent en suspens dans différents secteurs.
Il est à noter que le gouvernement est tenu de finaliser plusieurs chantiers et projets de loi en préparation du Conseil des ministres, comme ordonné par le Président Bouteflika sauf en cas d’obligation urgente, sachant que le chef de l’Etat est en convalescence à Paris.
Hier, plusieurs sites français ont annoncé le retour du président de la République au pays dans les prochaines heures mais rien n’est encore confirmé. Au côté de la préparation d’un Conseil des ministres, avec le ramadhan qui débutera en principe mercredi prochain, le gouvernement Sellal s’est fixé plusieurs activités, dont le déplacement du Premier ministre dans la wilaya de Tizi-Ouzou prévue pour le 15 juillet prochain.
Une visite très attendue, vu la sensibilité de la région, dont le développement local reste loin des objectifs tracés, vu notamment la difficulté de convaincre les citoyens sur la concession des terres dans le cadre de l’intérêt public. Lors de cette visite, une armada de ministres accompagnera Sellal, car plusieurs secteurs demandent une évaluation.
Parmi les ministres très demandés durant le mois de ramadhan, il y a celui du Commerce, Mustapha Benbada qui effectuera sa première visite habituelle dans un marché pour constater une nouvelle fois une flambée des prix malgré la disponibilité des produits.
Il est à noter qu’assurer un ramadhan paisible est une priorité de l’Exécutif sous instruction du chef de l’Etat mais la flambée des prix est déjà au rendez-vous et la pénurie en produits essentiels est ressentie, comme le cas du lait en sachet.
Du côté de la Solidarité nationale, la ministre Souad Bendjaballah aura à contrôler l’opération de solidarité, notamment la distribution du couffin du ramadhan qui a plusieurs fois fait l’objet de scandales.
Il est à noter que le département de Bendjaballah a consacré une enveloppe financière de 570 millions de dinars (57 milliards de centimes) au profit des personnes nécessiteuses à travers le pays durant le mois de ramadhan. Un montant qui touchera 1,6 million de familles.
Un chiffre en nette hausse par rapport à 2011 où l’Etat avait recensé 1,43 million de familles démunies. Au niveau des Finances, l’argentier du pays, Karim Djoudi, est tenu de ramener les dernières retouches sur le projet de loi des finances complémentaire de 2013, un texte très attendu, car en plus de la répartition des nouvelles dépenses, la relance de l’investissement fera partie des nouvelles mesures qui seront introduites dans cette loi.
Par ailleurs, les rentrées universitaire et scolaire qui ont fait l’objet d’une réunion du gouvernement mercredi dernier, le suivi des inscriptions et la répartition des nouveaux bacheliers dans différents établissements universitaires restent un vrai casse-tête pour le ministre de l’Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia.
En ce qui concerne l’Energie, les habitants notamment ceux du Sud craignent de vivre le même scénario de l’année passée et le ministre Youcef Yousfi est interpellé pour rassurer sur les coupures d’électricité.
L’année dernière, le gouvernement n’a pas pu répondre à l’appel de détresse lancé en particulier par les habitants du Sud qui souffrent de coupures d’électricité récurrentes. Une souffrance traduite par des protestations parfois violentes, car en plus de la soif provoquée par la chaleur et le ramadhan, beaucoup de commerçants ont perdu leurs produits alimentaires à cause des coupures d’électricité.
C’est là quelques secteurs qui demandent un suivi et un report des congés des ministres, même si les solutions aux différents problèmes ne sont pas assurées par des membres du gouvernement dans leurs bureaux ou sur le terrain qui restent des visites protocolaires.
N. C.
