Tous les signaux sont au vert pour l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej). C’est ce qu’a déclaré, hier, son directeur général, Mourad Zemali, au forum d’Echaâb.
Selon lui, l’Ansej n’aura plus besoin, dans un avenir proche, de recourir au Trésor public pour financer les projets. « Les indices sont positifs, ce qui permettra au dispositif à s’autofinancer », a-t-il déclaré. Il ajoutera que le dispositif « s’oriente vers la qualité des projets et la création de richesse ». 91 projets sont financés par jour et le taux d’échec global est de 10%.
La crise financière n’a pas, d’après lui, d’incidences sur l’Ansej qui continue à financer de nouveaux projets. Il a fait savoir que les budgets que le gouvernement réserve à l’Agence sont maintenus non seulement pour l’année 2016 mais également pour l’exercice de 2017. « C’est le moment d’encourager encore plus la création de micro-entreprise, ce qui nous permettra d’avoir une économie diversifiée. Ce sont les orientations du gouvernement », a-t-il dit. Zemali a fait savoir que depuis la création de l’Ansej en 1997, le montant global accordé par le Trésor public s’élève à 3 milliards de dollars. Un budget qui a permis de financer 356.718 projets qui ont permis la création de 855.000 emplois. Pour le DG de l’Ansej, le taux de recouvrement a encouragé, selon le conférencier, les pouvoirs publics à maintenir le dispositif en faveur des jeunes. Le bilan dressé pour le premier trimestre de l’année en cours fait ressortir que le taux de recouvrement s’est multiplié comparativement à la même période de l’exercice de 2015. En 2014, pas moins de 2000 entreprises ont été financées par le biais des recouvrements.
Ce chiffre a doublé en 2015. Le DG de l’Agence prévoit pour cette année le lancement d’une campagne de sensibilisation en direction des bénéficiaires pour rembourser par anticipation pour pouvoir financer de nouveaux projets. A noter que 65% des entreprises remboursent régulièrement ; les 25% autres le font beaucoup moins. Le DG de l’Ansej rejette les allégations d’échec du dispositif. La formule est, pour lui, une réussite. Et d’inviter les contradicteurs à vérifier auprès du fonds des garanties des PME pour savoir combien de projets ont échoué. « Le nombre de projets ayant échoué, déposés au niveau du fonds, depuis la création de l’Ansej, ne dépasse pas les 10% », a-t-il indiqué. Il a, par ailleurs, fait savoir que 74% des projets ont été financés en 2015 à hauteur de 5 millions de dinars, le reste à moins de 3 millions de DA.
A souligner que seulement 13% des bénéficiaires sont universitaires. Le conférencier a ajouté qu’actuellement l’Ansej finance 800 activités. La priorité est donnée aux secteurs de l’agriculture (35.965 PME créées en 2015), de l’industrie 20.279 PME) et des TIC. Les poursuites judiciaires sont engagées dans deux cas de figure : le détournement d’argent ou le refus de remboursement. Depuis 2015, 160 jugements ont été prononcés.