La situation des droits des enfants est assez positive, beaucoup de choses sont à louer, dont 8 millions d’enfants scolarisés, alors que le taux d’analphabètes actuel ne dépasse pas les 18 % par rapport à celui de l’indépendance qui s’élevait à 78 %.
Ce constat a été fait par le représentant de l’Unicef en Algérie, qui est intervenu hier à l’occasion de la célébration de la convention internationale des droits de l’enfant, organisée par l’association Forem et le conseil scientifique de l’Observatoire des droits d’enfants (ODE). Thomas Davin a estimé que l’Algérie a fait d’énormes progrès, en matière des droits d’enfants, depuis l’indépendance jusqu’à ce jour, dans divers domaines, tels que le droit d’accès à l’éducation pour toutes les couches sociales, et le chiffre de 8 millions de scolarisés est là pour témoigner. En parallèle, le taux d’analphabètes a beaucoup baissé pour atteindre les 18 %, alors qu’il s’élevait à 78 % à l’indépendance. L’intervenant a ajouté que la santé publique a connu aussi une amélioration, sachant que 40 % de la population sont des jeunes. En outre, Thomas Davin a estimé que l’Etat doit faire plus d’efforts, dans le domaine de la natalité, car il faut protéger les droits des enfants dès les premiers moments de vie, car il y a des enfants qui perdent la vie dès les deux premières semaines après leur naissance, d’autres après 6 semaines en raison essentiellement de complications d’accouchement. Dans d’autres cas, ce sont les mères qui meurent et qui laissent leurs enfants orphelins, ce qui rend l’opération de l’allaitement plus compliquée pour ces derniers. «Ce sont des problèmes qui nous préoccupent, et qui nécessitent une plus grande réflexion de la part des autorités». Sur un autre plan, M. Davin a suggéré dans la foulée que la scolarisation devait commencer prématurément, c’est-à-dire à l’âge de 3 ans au lieu de 6 ans. Il a en effet évoqué une étude menée récemment, dans plusieurs pays développés et qui a démontré que les enfants qui vont plus tôt à l’école ont de plus grandes chances d’avoir les meilleurs emplois et salaires, par rapport à ceux, qui sont scolarisés à un âge avancé.
Par ailleurs, et en réponse à une question concernant le phénomène de la violence et de la criminalité qui a connu une recrudescence cette année, le représentant de l’Unicef, a estimé que ces actes commis à l’encontre de l’enfance étaient très graves, qu’on ne peut tolérer, mais ils restent des cas isolés et minimes. Il a ajouté que la société civile, la gendarmerie, la police, et le ministère de la Justice ont bien réagi et se sont mobilisés, rapidement pour protéger les droits de l’innocence, ce qui constitue un signe positif.
De son côté, le professeur et ex-ministre, Mihoub Mihoubi, a demandé aux parlementaires, de faire reculer l’âge de la responsabilité pénale à 10 ans, au lieu de 13 ans, dans le projet de loi.
A.D