NATIONS UNIES – Le président américain Barack Obama a concédé, dans son discours prononcé mercredi au siège de l’ONU, un privilège à au moins quatre dossiers qui font l’actualité mondiale dont la montée de l’extrémisme, le conflit en Ukraine, le dossier nucléaire iranien et la fièvre Ebola.
La coalition contre l’organisation autoproclamée l’Etat islamique (Daech), le conflit en Ukraine, le dossier nucléaire iranien et la fièvre Ebola sont les principaux énoncés du discours du Président Obama prononcé devant l’assemblée générale annuelle de l’Organisation des nations unies (ONU) à New York.
M. Obama a appelé le monde à se joindre à la lutte contre les éléments de (Daech) en Irak et en Syrie, affirmant sa détermination à ne pas céder face à leurs ‘‘menaces’‘.
‘‘Le seul langage que ces tueurs comprennent est celui de la force’‘, a lancé M. Obama.
‘‘Les Etats-Unis travailleront avec une vaste coalition pour démanteler ce réseau de mort’‘, a-t-il ajouté. ‘‘Nous n’agissons pas seuls’‘, a-t-il martelé, réaffirmant qu’il n’avait pas l’intention ‘‘d’envoyer des troupes américaines occuper des territoires étrangers’‘.
‘‘Nous ne cèderons pas devant les menaces et nous démontrerons que l’avenir appartient à ceux qui construisent, pas à ceux qui détruisent’‘, a-t-il poursuivi, réaffirmant sa volonté de ‘‘détruire ce groupe’‘.
Le président américain a aussi appelé à lutter contre l’espace occupé par les extrémistes ‘‘sur internet et sur les réseaux sociaux’‘.
Dans le même contexte, le président américain, qui venait d’axer son discours sur la lutte contre les éléments de (Daech) en Irak et en Syrie, a estimé que ‘‘le monde a atteint un point tournant entre la guerre et la paix’‘, c’est pourquoi, souligne-t-il, Washington est décidée d’être ‘‘un partenaire respectueux et constructif pour affronter, par la force, les militants de l’organisation djihadiste’‘.
Il a aussi imploré »les pays du Moyen-Orient de s’attaquer aux conditions qui mènent à la montée de l’extrémisme et au financement des groupes terroristes’‘. ‘‘Ultimement, la tâche de rejeter le sectarisme et l’extrémisme est une tâche générationnelle –une tâche pour les gens du Moyen-Orient eux-mêmes–’‘, a dit le président Obama.
Sur un autre chapitre, celui du conflit en Ukraine, Obama a dénoncé à la tribune de l’ONU, les actions de la Russie en Europe, tout en tendant la main à Moscou, appelé à choisir ‘‘le chemin de la diplomatie et de la paix’‘ dans la crise en Ukraine.
Selon Obama, la situation en Ukraine ‘‘nous renvoie à une époque où les grandes nations piétinaient les petites pour poursuivre des ambitions territoriales’‘. ‘‘Les actions russes en Ukraine défient l’ordre mondial’‘, a lancé le président américain devant l’AG de l’ONU, en présence notamment du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Il a dénoncé ‘‘l’annexion’‘ de la Crimée par Moscou et son ‘‘soutien’‘ aux séparatistes prorusses en Ukraine, tout en promettant la levée des sanctions si la Russie venait à faire des ‘‘concessions diplomatiques’‘.
Le président américain n’a pas manqué de revenir sur le dossier nucléaire iranien, appelant les dirigeants de l’Iran à ‘‘ne pas laisser passer la chance’‘ d’un accord sur leur programme nucléaire controversé.
‘‘L’Amérique recherche une solution diplomatique au problème nucléaire iranien’‘ afin de stopper la prolifération nucléaire et de rendre le monde plus sûr, a assuré M. Obama. ‘‘Cela ne peut se faire que si l’Iran saisit cette occasion historique’‘, a-t-il lancé. ‘‘Mon message aux dirigeants et au peuple iranien est simple: ne laissez pas passer cette chance’‘, a-t-il ajouté.
Aussi, le président américain a plaidé mercredi pour qu’un ‘‘effort plus important’‘ soit engagé au niveau international pour éradiquer la plus grave épidémie du virus Ebola depuis son identification en 1976, qui sévit en Afrique de l’Ouest.
‘‘Nous avons besoin de faire un effort plus important pour donner un coup d’arrêt à cette maladie qui pourrait tuer des centaines de milliers de personnes, infligeant des souffrances horribles, déstabilisant des économies, et qui se déplace rapidement au-delà des frontières’‘, a-t-il déclaré.
Au niveau interne, M. Obama a évoqué les ‘‘tensions raciales’‘ qui traversent la société américaine, rappelant les manifestations de Ferguson, après qu’un jeune Noir y a été abattu par un policier blanc début août.
‘‘Au milieu d’un été marqué par l’instabilité au Moyen-Orient et en Europe de l’Est, je sais que le monde a aussi prêté attention à ce qui se passait dans la petite ville américaine de Ferguson, dans le Missouri’‘ (Centre), a-t-il déclaré.
‘‘Oui, nous avons nos propres tensions raciales et ethniques’‘, a-t-il poursuivi en conclusion de son discours devant l’assemblée générale des Nations unies à New York, en plaidant pour le ‘‘respect de l’autre’‘.