Un représentant du Front Polisario, Kamel Fadel, a déclaré à l’agence de presse britannique, Reuters, que le peuple sahraoui « serait heureux de tout résultat de la vente ».
« Nous espérons que la vente aux enchères suscitera un intérêt significatif maintenant que notre demande a été soutenue par la décision de la Haute Cour » sud africaine, a ajouté Kamal Fadel, indiquant que « les fonds recueillis de la vente seront transférés au autorités sahraouies qui pourraient les utiliser à l’avenir pour poursuivre des affaires similaires. »
« Ce n’est que le début et nous prévoyons de cibler toute personne qui traite illégalement avec nos ressources », a soutenu Fadel.
Le Front Polisario avait informé les autorités sud africaine que le phosphate avait été transféré du Sahara occidental, territoire illégalement occupé par le Maroc, et à ce titre, le bateau devait être saisi.
Les autorités sud africaines avaient saisi, à leur tour, la justice qui a décidé de réquisitionner le navire immobilisé à port Elisabeth depuis le mois de mai 2017.
La Haute Cour sud africaine avait jugé le 23 février dernier que la République arabe sahraoui démocratique (RASD) était propriétaire de l’ensemble de la cargaison de phosphate chargée sur le navire, destinée à la nouvelle Zélande.
Après cette première décision, la même Cour a répondu favorablement à la demande du Front Polisario et accordé un délai de 30 jours qui débutent le 19 mars, pour vendre les 55 mille tonnes du phosphate en question.
Pour rappel, le cargo en question avait quitté la ville sahraouie occupée Laâyoune le 13 avril 2017 et avait pris la route du Cap de Bonne Espérance et s’était arrêté à Port Elizabeth afin de s’approvisionner en fuel.