Les maladies non transmissibles (diabète, AVC…) représentent une menace grave pour la santé dans les pays à revenu élevé ou intermédiaire de l’Afrique subsaharienne, a prévenu un nouveau rapport de la Banque mondiale.
Entre 1990 et 2010, le diabète, les accidents vasculaires cérébraux, la dépression,- les cardiopathies ischémiques (ou coronaropathies) ont causé beaucoup plus de décès précoces et d’incapacités (hausse de 31%, 61%, 88% et 37% respectivement) dans cette catégorie de pays de l’Afrique subsaharienne, précise la BM.
En outre, avec l’accélération de la croissance économique dans la région, la mortalité précoce et la morbidité liées aux accidents de la route ont progressé de 76% entre 1990 et 2010.
’’La situation dans le secteur de la santé prend une tournure imprévue en Afrique subsaharienne’’, a déclaré Christopher Murray, Directeur de l’Institut des mesures et évaluations de la santé, co-auteur du rapport.

Selon lui, ’’s’il reste important de faire face aux maladies chroniques et à certaines maladies non transmissibles, la population de l’Afrique subsaharienne est aujourd’hui exposée à de nouvelles maladies qui ne sont pas fatales mais n’en sont pas moins invalidantes’’.
Selon lui, ’’s’il reste important de faire face aux maladies chroniques et à certaines maladies non transmissibles, la population de l’Afrique subsaharienne est aujourd’hui exposée à de nouvelles maladies qui ne sont pas fatales mais n’en sont pas moins invalidantes’’.
’’Compte tenu des mutations rapides de la charge de morbidité, les populations pauvres des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire risquent de ne pas avoir accès à des services adéquats et de sombrer dans la misère à cause de leurs dépenses de santé’’, explique pour sa part Timothy Evans, directeur du département Santé auprès de la BM.
Par ailleurs, il est observé que les maladies qui sont les principales causes de mortalité maternelle et infantile sont encore prédominantes en Afrique subsaharienne.
La pneumonie et les maladies diarrhéiques font moins de victimes chez les enfants en Afrique subsaharienne, mais ces maladies restent les principales causes de mortalité et de morbidité infantiles dans la plupart des pays africains.
Entre 1990 et 2010, les pertes de santé dues aux infections des voies respiratoires (IVRI) telles que la pneumonie ont reculé de 22% et celles de la malnutrition protéo-énergétique ont décliné de 17%, tandis que celles des maladies diarrhéiques ont diminué de 34%.
Plusieurs pays ont enregistré des progrès durant cette période, comme le Malawi (recul des maladies diarrhéiques de 65%), le Burundi (recul des IVRI de 44%) et le Bénin (recul de la rougeole de 84%).
Le paludisme et le VIH/sida étaient les principales causes de décès précoce et d’incapacité dans la région en 2010, mais certains pays ont réalisé des progrès sensibles au cours des dernières années.
Entre 2000 et 2010, la proportion d’années de vie en bonne santé perdues à cause du paludisme a diminué de 56% au Rwanda, et la proportion de décès précoces et d’incapacités liés au VIH/sida a diminué de 66% au Botswana.
Le rapport décrit également l’évolution des principaux facteurs de risque qui causent le plus d’incapacités dans cette partie de l’Afrique, notant que la malnutrition et la pollution de l’air à l’intérieur des habitations figurent parmi les principales causes de décès précoce et d’incapacité.