Afrique-accès universel à l’électricité: pour de nouveaux mécanismes de financements

Afrique-accès universel à l’électricité: pour de nouveaux mécanismes de financements

Les acteurs du secteur de l’énergie participant au 5ème Forum d’investissement dans l’accès à l’énergie tenu récemment à Abidjan (Côte d’Ivoire) ont appelé à une restructuration des mécanismes de financement permettant le développement de la connectivité hors réseau et mini-réseaux en Afrique, a indiqué la Banque africaine de développement (BAD) sur son site web.

« Pour atteindre l’objectif d’accès universel à l’électricité au cours de la prochaine décennie, il faudra déployer à grande échelle des solutions hors réseau et des mini-réseaux », a déclaré le directeur par intérim des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la BAD, Daniel Schroth lors de 5ème Forum d’investissement dans l’accès à l’énergie.

Ce forum rassemble des parties prenantes des secteurs public, privé et autres pour encourager l’accès à l’énergie propre à l’échelle mondiale, et en particulier en Afrique.

La BAD a mis au point des instruments de financement permettant de faire participer le secteur hors réseau et mini-réseaux par le biais de son parrainage et de son ancrage dans la Facilité pour l’inclusion énergétique

(FEI), un mécanisme de financement par emprunt de 500 millions de dollars destiné à de petits projets d’énergie renouvelable.

« Malgré les dotations importantes en ressources énergétiques de l’Afrique, près de 600 millions de personnes sur le continent n’ont toujours pas accès à l’électricité. De toute évidence, les investissements insuffisants sont au cœur du paradoxe énergétique de l’Afrique », note la BAD.

Pour sa part, la directrice exécutive  du Centre pour l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique (ECREEE), Mahama Kappiah a avancé que « le manque de gestion de projet adéquate dans le secteur de l’énergie en Afrique était un inconvénient majeur des investissements privés ».

« L’argent n’est pas le problème. Le problème réside dans la manière dont les projets du secteur de l’énergie sont préparés au financement  nous devons nous attaquer aux problèmes institutionnels et réglementaires du secteur de l’énergie afin que l’Afrique puisse attirer davantage d’investissements privés « , a – t-elle ajouté lors d’une séance intitulée « soutenir le secteur des énergies renouvelables hors réseau ».

De son coté, Joao Cunha, responsable de la division des initiatives pour les énergies renouvelables à la BAD, a déclaré « la Banque africaine de développement est un fervent partisan du secteur de l’énergie en Afrique.

C’est une priorité absolue  nous pouvons constater que le secteur évolue à mesure que les systèmes énergétiques décentralisés se développent rapidement avec la prolifération de technologies hors réseau.  Il est donc essentiel de réduire les risques au départ pour attirer de nouveaux investissements ».

Long Cheng, directeur général pour l’Afrique chez Trina Solar a souligné l’importance des technologies solaires pour fournir des solutions qui répondent aux besoins des communautés rurales en Afrique.

« L’énergie solaire est également un contributeur important à l’agenda climatique du continent », selon M. Cheng.

Dominiek Deconinck, gestionnaire de fonds à l’Initiative de financement de l’électrification (ElectriFI) a quant à lui souligné que  les plans d’entreprise et les discussions à cet égard devraient « se concentrer sur la conversion des intérêts en investissements dans le secteur hors réseau ».