Afin d’éviter une «crise du pain» Les boulangers seront moins taxés

Afin d’éviter une «crise du pain» Les boulangers seront moins taxés

Des mesures d’urgence seront prises incessamment par les pouvoirs publics afin d’éviter une crise du pain. Une crise dont les conséquences ont amené 4 000 boulangeries à mettre la clé sous le paillasson en moins de quatre années.

Parmi les principales dispositions contenues dans le projet de loi de finances 2013, on peut citer notamment une réduction du taux d’impôt forfaitaire (IFU) qui va passer de 5% à 3% au profit de l’activité de boulangerie. La mesure vise à améliorer la situation des boulangers, compte tenu des charges qui grèvent la fabrication du pain. Second allégement d’impôt : la reconduction de l’exemption des boulangers de la taxe sur les activités polluantes et dangereuses. Cette exonération est introduite en raison du fait que la fabrication du pain n’est pas une activité polluante. D’autres mesures seront annoncées avant la fin du trimestre en cours, apprend-on encore, et ce, après une énième consultation avec les représentants des boulangers. Ces derniers souhaitent aussi être exonérés d’impôts qu’ils jugent excessifs, les empêchant d’évoluer dans leur domaine. Un appel aux pouvoirs publics a été lancé récemment pour «revoir le système fiscal qui est un obstacle à la profession et à l’activité commerciale d’une manière générale». Les boulangers demandent également à l’Etat de «subventionner les aliments entrant dans la production du pain», pour les aider à avancer au lieu de fermer boutique. La cherté des tarifs de l’électricité et la hausse des charges salariales des ouvriers employés dans les boulangeries sont une autre raison qui pousse les boulangers à cesser leur activité. Des démarches ont été entreprises auprès des pouvoirs publics pour trouver des solutions car les coupures à répétition du courant électrique font subir des pertes énormes aux boulangers, une moyenne de 7 500 à 20 000 DA quotidiennement lorsque la panne dépasse une heure. Pour rappel, l’Algérie, qui comptait quelque 17 000 boulangeries en 2000, a vu ce chiffre baisser en décembre 2011 pour atteindre seulement 13 000 boulangeries. Mais au-delà des problèmes signalés dans cette profession, il n’en demeure pas moins que les activités de boulangerie ont besoin d’être professionnalisées. De l’avis même des gens du métier, l’anarchie qui règne dans cette activité se répercute sur la qualité du pain. Le manque de professionnalisme des boulangers est à l’origine de cette situation, puisque seuls 5% d’entre eux ont reçu une formation adaptée.

A. B.