Afin d’éviter des perturbations à la prochaine rentrée,Benbouzid se réunit avec les syndicats

Afin d’éviter des perturbations à la prochaine rentrée,Benbouzid se réunit avec les syndicats

Benbouzid compte rencontrer tous les syndicats du secteur afin d’éviter une rentrée scolaire mouvementée. Le ministère de l’Education a entamé un cycle de réunions avec les organisations syndicales, qu’il compte poursuivre après la fête de l’Aïd.

Bien que l’initiative du ministre renseigne sur sa volonté d’instaurer un consensus, tel que promis le mois de juin dernier, il n’en demeure pas moins que la réussite de cette démarche reste incertaine.

C’est du moins ce qui ressort des échos qui nous sont parvenus des syndicats autonomes, qui affichent d’ores et déjà leurs appréhensions et incompréhensions quant au non aboutissement de leurs revendications. L’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef) s’est réunie dimanche dernier avec le secrétaire général du ministère. Plusieurs points ont été soulevés, notamment ceux relatifs au régime indemnitaire, à la médecine du travail ainsi que le dossiers des œuvres sociales. L’Unpef ne semble pas très convaincue par ce qui a été fait jusque-là par la tutelle, et continue à brandir ses revendications qu’elle compte réitérer à la prochaine rentrée. Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), convoqué au même titre que l’Unpef, a rejeté l’invitation du ministère de l’Education.

Ce syndicat, croit-on savoir, doute de la volonté du département de Benbouzid d’aller vers un règlement définitif des problèmes exprimés par la corporation. La position du Cnapest est justifiée, notamment, par le statu quo ayant suivi la dernière réunion tenue avec le ministère. Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique est méfiant, après tant de promesses non tenues par la tutelle. Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) se montre, lui, plus ouvert au dialogue avec le ministère.

Il compte même s’y rendre après l’Aïd pour exposer les revendications des travailleurs et tenter de faire avancer les dossiers qui bloquent, notamment concernant le volet relatif au régime indemnitaire. Il est par ailleurs à relever que l’incontournable dossier des œuvres sociales ne jouit pas de consensus parmi les syndicats autonomes. En fait, alors que certains syndicats estiment que ce problème est loin de trouver son épilogue, d’autres croient, à l’image du Snapest, que ce dossier a été plutôt réglé, apprend-on.

Ainsi, face aux déclarations et aux positions des uns et des autres, le ministre de l’Education nationale est appelé à faire en sorte de parvenir à un consensus pour assurer une année scolaire sans grève. Ce qui ne semble pas de tout repos, face à la grogne des syndicats qui continuent à réclamer la satisfaction de la totalité des revendications socioprofessionnelles des enseignants. Sur ce registre, faut-il relever que les syndicats de l’éducation ont notamment exprimé ouvertement leur insatisfaction des augmentations qui leur ont été accordées et qui demeurent modiques comparativement à d’autres secteurs. En attendant de connaître le résultat de ces réunions, tout donne à croire que Boubekeur Benbouzid ne va pas se présenter les mains vides, du moins pour apaiser momentanément la tension qui gagne les syndicats.

Par Aomar Fekrache