Le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a indiqué, hier à Médéa, que son département compte tout mettre en œuvre pour arriver, «d’ici peu», à une sorte de «consensus national» avec l’ensemble de la famille de l’éducation, afin d’éviter de gaspiller du temps pédagogique et de permettre aux élèves de suivre leur cursus scolaire dans les meilleures conditions possibles
S’exprimant en marge d’une visite d’inspection des centres de correction du baccalauréat et des examens de la session de rattrapage de fin de cycle primaire,
M. Benbouzid s’est dit «ouvert» à toute discussion susceptible d’apporter un plus au secteur de l’éducation et qu’il est «disposé» à tout dialogue pouvant permettre de transcender les obstacles et les difficultés que rencontrent, aussi bien le secteur que la corporation.
«Nous allons proposer aux enseignants, à travers leurs représentations syndicales respectives, de nous asseoir autour d’une table et de nous mettre d’accord sur un ‘’minima’’ qui puisse garantir un déroulement normal des cours», a déclaré le ministre, soulignant que «cet appel traduit en réalité une préoccupation, maintes fois exprimée par les enseignants eux-mêmes, mais aussi par les parents d’élèves, soucieux d’éviter à leurs enfants d’éventuelles perturbations pouvant induire des retards qu’il serait difficile de rattraper».
Le consensus souhaité ne peut se faire en l’absence de «confiance mutuelle» et de «compréhension», a ajouté le ministre, en mettant l’accent sur la nécessité de conjuguer l’ensemble des efforts pour «dépasser les craintes et la suspicion» qui caractérisent la relation entre les deux parties.
«La méfiance ne peut mener qu’à une impasse et accentuer davantage les problèmes et différer leurs solutions», a-t-il fait observer, assurant que son département œuvrera dans le sens d’une meilleure prise en charge, graduellement et en fonction des moyens dont dispose le ministère, des revendications légitimes de la profession.
M. Benbouzid a annoncé, d’autre part, que des instructions ont été données aux responsables de l’Office national des examens et des concours en vue de faciliter l’accès des médias et des syndicats aux centres de correction du Bac.
Cette mesure de transparence contribuera, selon le ministre, à dissiper les doutes et les rumeurs entourant l’opération de déroulement des corrections et les «prétendues» injonctions adressées au personnel en charge de cette opération pour «intervenir» sur le résultat final des corrections.