Afin de rationaliser ses dépenses: Le MCA baisse les salaires de ses cadres

Afin de rationaliser ses dépenses: Le MCA baisse les salaires de ses cadres

Depuis des années, la mensualité des joueurs algériens n’a pas cessé d’augmenter jusqu’à atteindre des chiffres astronomiques, provoquant un déficit budgétaire pour l’ensemble des clubs algériens jusqu’à la division interwilayas.

Pour la saison 2016-2017, l’effectif total des joueurs des clubs de Ligue 1 était de 343 joueurs. La masse salariale mensuelle a atteint les 471 540 millions de dinars, c’est-à-dire 47 milliards et 154 millions de centimes. De quoi assurer les salaires de milliers de travailleurs d’entreprises publiques et privées. La facture du football professionnel est très lourde. 22 joueurs de la Ligue 1 algérienne touchaient un salaire mensuel de plus de trois millions de dinars (300 millions de centimes). Ils représentaient 6% de l’ensemble des effectifs. C’est ce qu’avait indiqué la Ligue de football professionnel (LFP). La FAF a décidé en 2014 de plafonner les salaires des joueurs professionnels des Ligues 1 et 2 professionnelles, mais sans que cette décision soit appliquée.

En 2016, les présidents des clubs L1, dans l’incapacité de payer les salaires des joueurs, ont décidé à l’unanimité de plafonner les salaires de leurs joueurs à hauteur d’un million de dinars. Cette mesure n’était pas du goût des principaux intéressés. Les joueurs du championnat, notamment ceux de l’Entente de Sétif et de l’USM Alger, ont observé, lors d’un match ayant opposé ces deux équipes, une «grève» de cinq minutes, qui a coûté un avertissement aux deux capitaines.

Les joueurs se plaignaient du plafonnement des salaires. Pour cette saison sportive 2017/2018, le président du MCA, Kamel Kaci-Saïd, a décidé de rationaliser les dépenses, en s’attaquant directement à la masse salariale de ses joueurs, surtout que la Sonatrach avait accordé au manager mouloudéen la saison passée 80 milliards de centimes pour sortir, en fin de compte, les mains vides avec zéro objectif réalisé. De ce fait Kaci-Saïd a invité l’ensemble des cadres de l’équipe à revoir leur salaire à la baisse. Quelques cadres, à l’exemple de Derrardja et Hachoud, ont fait de la résistance avant de céder aux exigences de leur président, alors que d’autres éléments comme Balegh et Karaoui n’ont toujours pas accepté la proposition. Si Kaci-Saïd ne compte pas faire machine arrière, au risque de créer la division au sein du groupe, les récalcitrants cherchent une porte de sortie honorable en allant négocier, comme c’est le cas de Karaoui, avec d’autres présidents de clubs plus enclins à céder à leurs caprices.

A. Andalouss