Le Front des forces socialistes (FFS) qui sort juste d’un 5ème congrès » réussi » selon Ali Laskri, avec une direction collégiale qui assurera » la cohésion du parti « , se donne comme priorité dans » cette phase transitoire » post-Aït Ahmed, » la construction d’un consensus national comme première priorité « .
Ali Laskri membre de la nouvelle instance de direction du parti a tenté vainement hier d’expliquer cette » priorité « , lors d’un point de presse animé au siège du parti à Alger, sans pour autant y parvenir répondant vaguement aux multiples questions des journalistes ; se perdant parfois en conjectures allant jusqu’à se contredire lorsqu’il dit par exemple que le consensus national, slogan du parti d’ailleurs, se fera avec les syndicats autonomes et la société civile.
L’absence de représentants des partis politiques au congrès du FFS, est expliquée par leur » abondance « . « Il y a 52 partis et on ne peut pas les inviter tous », a tenté de se défendre Ali Laskri. Le fait de ne pas les inviter contrairement aux partis » maghrébins » surtout avec lesquels le FFS veut réaliser » le Maghreb uni, le Maghreb des peuples « , est selon lui » une décision souveraine « .Y a-t-il une initiative pour ce consensus, pour une » alternative démocratique et pacifique » défendue par le FFS ? là encore, Laskri s’est contenté de dire que « l’initiative » ne pourra se faire que par consensus, renvoyant par là même les » réponses » aux prochaines réunions du conseil national qui aura lieu incessamment et au cours desquelles le nom du premier secrétaire sera connu.
Les statuts du partis prévoient en effet que la nouvelle direction nomme un premier secrétaire parmi les 159 membres du conseil national dont ne fait pas partie, Ahmed Djedai, une des personnalités pressentie au poste, a-t-on par ailleurs appris. Evoquant la direction « collégiale à 5″, Ali Laskri justifie ce choix par » le consensus » des congressistes et le souci de » complémentarité et de cohésion ». Il dira aussi que le CCE (comité de coordination et d’exécution) lors de la révolution était une direction collégiale.
Celle du FFS sera-t-elle dotée d’un porte-parole ? Ali Laskri renvoie tout au conseil national, « démocratiquement élu », selon lui. Pour » la liste unique « , il se contentera de dire qu’il n avait pas d’autres listes, ce qui est selon lui « une force du parti qui a trouvé un consensus ». Le conférencier a été irrité par une question relative au » caractère national » dont se targue le parti alors que la direction s’est limitée aux responsables du centre du pays.
« Les responsabilités ne se font pas par régions, c’est grave, décidément on ne veut pas entrer dans la modernité », a-t-il pesté. Enfin sur la possibilité de la participation du FFS à la prochaine élection présidentielle, Ali laskri dira que ce n’est pas à l’ordre du jour. la question n’a pas été évoqué lors du congrès et avant mais peu-être lors du prochain conseil national. « Nous ne sommes pas dans cette logique, notre priorité est de construire l’alternative démocratique », a-t-il dit avec qui, autour de quelle initiative ?
Par Sofiane Aït Mohamed