La dégringolade des ventes automobiles en Algérie durant l’année 2013 va être plus ressentie en 2014.
Selon les estimations de l’Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), le volume du marché national de l’automobile sera de l’ordre de 420 000 véhicules pour l’année 2013.
Pour l’année prochaine, la demande sur l’automobile sera moins importante que cette année. Invité du Forum du quotidien Liberté, le président de l’AC2A, Abderrezak Lachachi a estimé le volume des ventes du marché de l’automobile pour l’année prochaine à 350 000 unités. L’année 2012 est considérée comme étant exceptionnelle par le président de l’AC2A.
Aucun concessionnaire automobile ne s’attendait à une telle demande sur le véhicule a-t-il expliqué. Les ventes de véhicules pour 2012 sont estimées par le conférencier à environ 550 000 unités. Cette forte demande a perturbé la chaîne d’approvisionnement des concessionnaires automobiles qui n’arrivaient pas à satisfaire leur demande clientèle.
La situation n’est plus la même. Le volume du marché national de l’automobile ne sera que 350 000 véhicules pour 2014, soit 70 000 de moins par rapport à 2013. Cette dégringolade des ventes de l’automobile ne sera pas sans impact sur les concessionnaires automobiles.
Abderrezak Lachachi prévoit des surprises exceptionnelles durant le Salon international de l’automobile d’Alger (SIA 2014) qui se tiendra du 12 au 22 mars de l’année prochaine. «Il y aura des surprises», a-t-il dit. La chute de l’automobile a fait que les concessionnaires automobiles croulent sous les stocks qu’ils devront écouler coûte que coûte.
Une telle situation va contraindre ces concessionnaires a proposer des remises et autres promotions pour séduire le client. La «crise» que connaît le marché national de l’automobile va engendrer certainement, selon Abderrezak Lachachi, la disparation de certains concessionnaires automobiles. Beaucoup de revendeurs de véhicules multimarques vont mettre la clé sous le paillasson.
Les ventes enregistrées au premier trimestre 2013 ont été enregistrée en 2012. Les concessionnaires automobiles n’ont fait que répondre aux demandes de l’année passée. C’est à partir du mois de mai de l’année en cours qu’ils ont commencé à satisfaire la demande de 2013. Pour Abderrezak lachachi, l’existence de ce type de «concessionnaires automobiles» a été favorisée par la conjoncture de 2012.
Abordant le volet lié à l’investissement des concessionnaires automobiles dans la fabrication des véhicules en Algérie, Abderrezak Lachachi a estimé qu’il faut attendre l’élaboration des textes réglementaires pour trancher la question. De prime abord, il ne voit aucun inconvénient à ce que les concessionnaires automobiles précèdent à la fabrication des véhicules en Algérie.
L’idée de créer un consortium, regroupant de trois à quatre concessionnaires automobiles, est la mieux indiquée pour réussir un tel projet a-t-il préconisé. S’agissant de la régulation du marché du véhicule d’occasion, le président de l’AC2A a fait savoir que son association est en train de plancher sur le sujet et des propositions seront faites dans ce sens au gouvernement dans les jours à venir confirmant, ainsi, les déclarations du directeur général de Toyota Algérie, Nourredine Hassaïm, selon lesquelles les concessionnaires automobiles comptent saisir le gouvernement pour reprendre le véhicule d’occasion et le revendre au client.
Hacène Nait Amara