Les talibans afghans ont attaqué, lundi 10 août, à la roquette et à l’arme automatique plusieurs bâtiments gouvernementaux à 50 km au sud de la capitale Kaboul, tuant au moins un soldat.
Cette attaque, revendiquée par les rebelles, intervient exactement dix jours avant les élections présidentielle et provinciales en Afghanistan.
Les rebelles, postés dans des immeubles proches, ont tiré à la mi-journée des roquettes et des salves d’armes automatiques sur les bâtiments du gouverneur et de la police à Pul-i-Alam, à 50 km au sud de Kaboul, rapporte à l’AFP le porte-parole de la province, Din Mohammad Darwish.
Les talibans « seront bientôt arrêtés ou tués »
« Les assaillants sont retranchés dans deux bâtiments à plusieurs étages et encerclés par les forces de sécurité, avec lesquelles ils échangent des tirs », a-t-il déclaré par téléphone.
Selon lui, les roquettes ont atteint le bureau du gouverneur, sans faire de victimes, et le quartier général de la police.
De son côté, le porte-parole du ministère de l’Intérieur Zemarai Bashary a annoncé qu’un soldat a été tué et confirmé que « les forces de sécurité » afghanes et internationales « avaient encerclé les assaillants ».
Ces derniers « seront bientôt arrêtés ou tués », a-t-il affirmé.
Interrogées par l’AFP, les forces internationales ne confirmaient pas immédiatement leur participation au combat.
L’attaque a été revendiquée par un porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahed, qui a affirmé que 21 personnes avaient été tuées dans l’attaque. Un bilan vraisemblablement exagéré.
Un appel aux Afghans à boycotter les scrutins
Cette année, les rebelles talibans ont mené plusieurs attaques coordonnées contre des bâtiments gouvernementaux dans plusieurs capitales provinciales, dont une contre des ministères qui a fait 34 morts, dont huit assaillants en février à Kaboul.
Les talibans, qui mènent une rébellion sanglante depuis qu’ils ont été chassés du pouvoir par une coalition internationale menée par les Etats-Unis à la fin 2001, ont appelé les Afghans à boycotter les scrutins, sans annoncer d’attaques contre directes contre les bureaux de vote.
La multiplication des violences fait craindre un taux d’abstention massive, et donc un manque de crédibilité des scrutins, jugés cruciaux par la communauté internationale.