Le lendemain, le 31 juillet, la police a arrêté le mollah, puis le père de Gharigbol dans son village. Mais avant qu’il ne l’embarque, des femmes du village l’ont pris à partie et l’ont frappé.
Gharibgol vit désormais avec sa mère, en sécurité dans une maison d’accueil de Firozkoh et le bureau des droits des femmes lutte pour que son père soit déchu de ses droits parentaux, et que Gharibgol puisse obtenir le divorce. Le mollah et elles n’ont été mariés que religieusement, ce qui complique les choses : le juge ne peut pas défaire ce mariage, c’est à un autre imam d’y procéder. Et le divorce reste un sujet très tabou en Afghanistan…
Les Afghans sont outragés, mais l’affaire reflète pourtant une terrible réalité. La loi afghane prévoit qu’une femme peut se marier à partir de 16 ans et un homme à partir de 18 ans. Il n’est néanmoins pas rare, loin de là, que des jeunes filles soient mariées avant l’âge légal, mais l’immense écart d’âge entre Gharibgol et le mollah Seyed Abdolkarim est exceptionnel.
Cette histoire n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des violences commises sur les jeunes filles en Afghanistan. La plupart ne sont pas relayées dans les médias. Comme l’histoire de Zahra, qui a été forcée de se marier à 8 ans. .