L’ère des comptoirs commerciaux
La 46e Foire internationale d’Alger s’est clôturée lundi en queue de poisson. L’affluence enregistrée s’avère des plus modestes. En 1964, avec une population trois fois moindre, le nombre de visiteurs était trois fois plus important. La participation des sociétés étrangères est également en chute libre. En 1982, en pleine économie dirigée, le nombre de firmes étrangères présentes était quatre fois plus important.
La manifestation a perdu de son éclat, fortement concurrencée par les salons professionnels Djazagro, Batimatec et le Salon international des travaux publics. Elle n’est plus un espace incontournable de partenariat. Son importance en la matière est des plus réduite du fait des forums d’affaires qui sont organisés périodiquement au courant de l’année.
Elle a perdu de son éclat également en raison d’un manque de dynamisme en matière d’animation et de communication.

Pour les entreprises locales, la manifestation reste toujours incontournable : une opportunité de rencontrer la clientèle, d’enregistrer le degré de satisfaction des consommateurs, de faire connaître leurs nouveaux produits.
Cette manifestation pâtit en fin de compte d’une politique économique qui dans les faits n’encourage pas beaucoup l’acte de production. Beaucoup de nos opérateurs préfèrent l’importation. La Foire internationale d’Alger ne peut renvoyer alors qu’à cette image de comptoir commercial qui colle bien à notre économie. De ce fait, la grande majorité des exposants étrangers viennent à la foire uniquement pour vendre leurs produits. Cette tendance risque de se poursuivre pendant une bonne période si le développement de l’industrie et de l’investissement privé demeurent des “strapontins” dans la vision de nos gouvernants.
K. R