Affaires Saïd Bey : la Cour militaire de Blida rend son verdict

Affaires Saïd Bey : la Cour militaire de Blida rend son verdict

La Cour d’appel militaire de Blida a rendu ce lundi son verdict dans les deux affaires du général-major à la retraite Saïd Bey.

Ainsi, la même juridiction a confirmé la peine de 15 ans de prison ferme avec saisie de tous les biens, prononcés à l’encontre de l’ancien haut gradé de l’ANP. Il s’agit de l’affaire liée aux accusations « d’enrichissement illicite » et « d’abus de fonction ».

Pour ce qui est de l’affaire liée aux accusations de « dilapidation d’armes et de munitions » et « abus de fonction », liée aux deux armes affectées, entre 1995 et 1996, à Ali Haddad, patron du groupe ETRHB, le prévenu est acquitté. Rappelons qu’il avait été condamné en première instance à quatre ans de prison ferme.

Lors de l’ouverture du procès en appel du général Saïd Bey, jeudi dernier au niveau de la Cour d’appel de Blida, l’accusé avait quitté la salle d’audience pour rejoindre sa cellule, à la prison militaire Blida.

Selon ses avocats, et avant de quitter l’audience, le général a tenu à exprimer sa « défiance vis-à-vis de la justice » à son égard, puis revient sur son « attachement au pays et à l’ANP qu’il a servi depuis 1962, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur ».

Sa défense dénonce un procès inéquitable

Dans un communiqué rendu public hier dimanche, ses avocats (, Garmia Faria, Mokrane Aït Larbi et Abdelhak Mellah) ont indiqué que leur mandatant a quitté la salle pour dénoncer le « déroulement inéquitable du procès tenu la veille, le 2 juin 2021, par la même juridiction militaire ».

Selon eux, « malgré la justification faite pendant l’instruction et à l’audience de la licéité de tous les éléments de son patrimoine personnel et de celui de chacun des membres de sa famille, au regard de leurs revenus légitimes respectifs, licéité d’ailleurs dûment avérée et attestée par des preuves probantes, la condamnation précédemment prononcée ainsi que les peines infligées furent encore une fois injustement confirmées ».

Par conséquent, ils estiment que « les principes élémentaires du procès équitable n’ont pas été observés pendant tout le processus judiciaire, allant de l’enquête préliminaire, faite et supervisée par des officiers dont l’objectivité et la moralité sont mises en cause par les poursuites pénales engagées contre eux, jusqu’à l’instance actuelle de jugement ».

« En somme, une certaine conduite du procès a méthodiquement obstrué le cours normal de la justice, mis en échec le principe cardinal de la présomption d’innocence et inversé gravement les principes régissant l’administration de la preuve », lit-on encore dans le communiqué.