Le directeur des douanes d’Annaba a affirmé à leconews que d’autres conteneurs en souffrance après les délais repartis par la réglementation en vigueur vont être ouverts en présence d’un huissier de justice. « Il y a de forts soupçons que ces conteneurs contiennent des produits prohibés, sinon comment expliquer la longue absence de cette catégorie d’importateurs qui ne veulent pas se manifester aux services des douanes pour récupérer leurs marchandises ».
Il faut signaler que lundi dernier 4 conteneurs de 40 pieds chacun bourrés de produits pyrotechniques ont été découverts par les douaniers au niveau du terminal à conteneurs. La découverte des douaniers n’a été possible qu’après avoir constaté que l’importateur, immatriculé à Constantine, ne s’est pas présenté pour récupérer dans les délais réglementaire ses livraisons, obligeant par ce fait les inspecteurs des douanes de procéder à la perquisition et la saisie de la marchandise en présence d’un huissier de justice.
Les chiffres de cette saisie sont énormes puisqu’il s’agit de 44.547.740 d’unités de pétards dont une importante partie constituée de produits fumigènes pour une valeur de 223.137.200 DA, dont la revente pourrait apporter à l’importateur, selon des estimations, environ 10 milliards de centimes. Selon le directeur des douanes d’Annaba : « Nous nous sommes habitués à toutes sortes de contrôles, et concernant les pyrotechniques nous savons qu’avant chaque fête religieuse certains importateurs malpropres n’hésitent pas à recourir aux moyens faciles pour gagner de l’argent sans se soucier de la santé des gens ».
Une plainte a été déposée contre l’importateur et une enquête est en cours. Concernant la destination de la marchandise, notre interlocuteur affirme, que ‘l’ensemble des pétards seront détruits.
Quand au fumigènes ils seront confié à l’ANP ». Il faut noter que durant ces deux dernières années, les services des douanes d’Annaba mènent une lutte implacable contre les tricheurs et les importateurs, et selon certains observateurs locaux, le port de la « coquette » n’est plus une passoire version des années 90.
Amar Saifi
