Affaires de corruption dans le secteur de l’Energie 65 députés exigent l’ouverture d’un débat général

Affaires de corruption dans le secteur de l’Energie 65 députés exigent l’ouverture d’un débat général

Jeudi 20 juin, le ministre de l’Energie a été interpellé, via des questions orales de députés, sur les affaires de corruption qui éclaboussent les entreprises du secteur. Lakhdar Benkhellaf, élu du Front de la justice et du développement a été jusqu’à exiger de Youcef Yousfi d’annuler tous les contrats attribués aux entreprises étrangères impliqués dans la remise de pots-de-vin aux responsable aussi bien de la Sonatrach mais aussi des autres entités du secteur de l’Energie.

Dans sa réponse, le ministre de l’Energie a fait par de la ferme volonté du gouvernement de lutter contre la corruption. Mieux que cela. Il a informé l’APN que des mesures ont été prises pour se prémunir de ce fléau, à commencer par donner instruction aux entreprises de blacklister les multinationales contre lesquels des faits de corruption sont avérés et leur exiger des dommages et intérêts. Une réponse qui est loin de convaincre certains députés.



Aussi, ont-ils actionné l’article 74 de la loi organique fixant l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée Populaire Nationale et du Conseil de la Nation ainsi que les relations fonctionnelles entre les chambres du Parlement et le Gouvernement. Un article qui dispose que «Si l’une des deux chambres estime que la réponse orale ou écrite du membre du Gouvernement le justifie, un débat est ouvert dans les conditions prévues par les règlements intérieurs de l’Assemblée populaire nationale et du Conseil de la Nation. »

Dans la requête adressée au bureau de l’APN, dont L’Econews détient une copie paraphée par 65 députés (la loi en exige 21) de l’Alliance verte, du PT, du FFS, Parti El Karama, Taj, Ahd 54, du MPA, il est demandé à Ould Khelifa d’organiser un débat général en présence du ministre de l’Energie et des Mines.

Partant du principe, selon les termes de la demande que les réponses de M. Yousfi à la question orale, n’a pas été convaincante et a été circonscrite à des généralités. Les signataires estiment que le ministre n’a annoncé aucune mesure à l’encontre de ceux qui font l’objet de soupçon dans les affaires de corruption des entreprises du secteur.

Le bureau de l’APN répondra-t-il favorablement à cette demande ? Rien n’est moins sûr en ce sens que ni l’article 134 de la loi suprême du pays ni l’article 74 de la loi organique sus-citée ne sont pas clairs sur l’organisation d’un débat général. Dès lors qu’elle est laissée à l’appréciation du bureau de la Chambre basse du Parlement.

Par Faouzia Ababsa [ Le contacter ]