Affaire Tiguentourine, Quand l’armée algérienne dérange TF1

Affaire Tiguentourine, Quand l’armée algérienne dérange TF1

Quand l’armée algérienne dérange TF1

Le ministère des Affaires étrangères a déploré par la voix de son porte-parole Amar Belani, l’agitation tendancieuse de certains médias étrangers autour de l’anniversaire du lâche attentat terroriste contre le site de Tiguentourine.

Le représentant des Affaires étrangères a notamment déclaré: «Nous rejetons vigoureusement les présentations biaisées et les allégations absurdes émises par ces médias qui, de parti pris en préjugés, en viennent quasiment à disculper les auteurs de cet odieux attentat terroriste et à faire d’une bande de criminels, sans foi ni loi, des interlocuteurs potentiels avec lesquels il y aurait matière à négociation», a-t-il souligné. Il a rappelé que l’intervention des forces de sécurité algériennes «était impérative pour sauver des centaines de vies humaines et pour protéger un site stratégique que les terroristes projetaient de faire exploser». Cette action «décisive», a précisé M. Belani, «était marquée du sceau du professionnalisme et elle répond à la nécessité impérieuse de préserver la souveraineté et l’intégrité de notre pays qui ne saurait, en aucune manière, devenir l’otage des forces du mal et de la destruction».

«Aujourd’hui, nous ne pouvons que nous interroger sur les desseins de ceux qui veulent occulter le fait que la responsabilité des décès qu’on a eu malheureusement à déplorer, est entièrement imputable aux terroristes et semer le doute sur le succès d’une opération militaire, des plus complexes, qui a été unanimement reconnue par la communauté internationale comme étant la riposte la plus adaptée face à un véritable acte de guerre lâchement commis contre un Etat et un peuple qui resteront intransigeants face au terrorisme», a enfin ajouté le porte-parole. Plusieurs médias français, notamment une télévision, ont diffusé à l’approche du premier anniversaire de l’attaque de Tiguentourine des reportages très controversés. Le plus tendancieux sans nul doute, a été le reportage de l’émission de TF1 Sept à huit, qui critique la réaction de l’armée algérienne dont l’intervention a pourtant sauvé plus de 500 otages.

Un reportage de 15 mn, réalisé pour TF1 par un journaliste très politisé Christophe Dubois et qui est plus versé dans les dossiers de scandale politique que sur l’information sécuritaire. En interviewant les rescapés français et en diffusant des images jusque-là jamais montrées, il remet en cause l’intervention des services de sécurité algériens. Un reportage très controversé puisqu’il encourage indirectement les terroristes et annonce la nomination par Paris d’un juge en charge d’enquêter sur l’attaque de Tiguentourine, relançant la campagne française du «qui-tue-qui», qui avait sévèrement détérioré les relations algéro-françaises, durant la tragédie nationale et plus précisément avec l’affaire de Tibhirine. L’émission Sept à huit suggère, sans le dire, qu’il aurait été préférable de faire appel au Gign, pour libérer les otages étrangers de la base de In Aménas.

C’est pourtant un ex-commandant du Gign, Frédéric Gallois, qui avait déclaré à l’époque que le GIS (Les forces spéciales algériennes qui sont intervenues à Tiguentourine) sont des unités d’un très bon niveau sur un plan de l’antiterrorisme militaire. Tout en saluant leur démarche, il avait ajouté: «Ce sont des unités très aguerries, de vrais professionnels dans les forces de sécurité, déterminés, qu’il ne faut pas sous-estimer. Mais, encore une fois, dans une optique extrêmement offensive qui ne correspond pas à l’état d’esprit européen de la manière de gérer des crises même si on n’a pas été confrontés à la même situation. Leurs options, tactiques et stratégiques sont essentiellement liées à une volonté de force.» A travers ce reportage tendancieux, dont la vidéo a été volontairement interdite d’accès, TF1 comme une certaine presse française regrettent que l’Algérie, leur ancienne colonie, ne sollicite pas les services de la France dans sa lutte antiterroriste. L’Algérie qui reste toujours attachée à son intégrité territoriale, n’est pas le Mali, ni la République centrafricaine et que par conséquent, il ne sera jamais permis à une force militaire étrangère d’intervenir sur le sol algérien.