Le tribunal Sidi M’Hamed a ordonné une enquête approfondie sur le rôle de Réda Hameche, chef de cabinet de l’ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, dans le scandale qui a secoué la société nationale des hydrocarbures. Le juge en charge de l’affaire veut avoir toutes les informations relatives aux biens en Algérie et à l’étranger de l’ensemble des prévenus, et ceux de Réda Hameche en particulier, lequel aurait joué un grand rôle dans l’affaire des marchés et de la surfacturation.
La chambre d’accusation a formulé récemment des demandes de saisies des biens détenus par les prévenus en France. La dernière commission rogatoire a permis la révélation de nouveaux faits, notamment en ce qui concerne le dossier relatif à la rénovation de l’immeuble de Sonatrach situé à Ghermoul, à Alger-centre. La première enquête a permis la découverte de deux transferts d’argent du compte de la directrice du bureau d’études qui avait obtenu le marché vers celui de Réda Hameche. La justice veut savoir les relations qui existent entre ce bureau d’études et le chef de cabinet de l’ancien PDG de Sonatrach. Ce même bureau d’études aurait décroché le marché de Sonatrach d’un montant dépassant 4 milliards de dinars d’une manière illicite.
Autrement dit, la procédure d’octroi telle que définie par la loi n’avait pas été respectée. L’autre détail qui a attiré l’attention du juge, c’est l’octroi à Réda Hameche d’un véhicule de luxe dont le coût dépasserait les 6 millions de dinars. Un véhicule qui lui a été livré à son domicile en France. Autant d’éléments qui méritent d’être clarifiés par la nouvelle enquête qui promet d’autres révélations fracassantes, notamment sur les liens entre Réda Hameche et l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil.
Sonia B.