Affaire Sonatrach I et II L’instruction risque de prendre beaucoup de temps

Affaire Sonatrach I et II L’instruction risque de prendre beaucoup de temps
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Le ministre de la Justice Mohamed Charfi a indiqué aujourd’hui en marge de la rencontre qui l’a regroupé à Alger aux membres de l’Union nationale des Barreaux d’Algérie que les affaires de corruption sur lesquelles la justice est en train d’enquêter risquent de prendre beaucoup plus de temps vu la complication et la multitudes des parties impliqués dans cette affaire, allusion au scandale qui éclabousse le groupe Sonatrach

Le ministre a indiqué que «Ce n’est pas une affaire normale qui peut être réglée en une journée et ne dépend pas de la volonté de certains personnes mais elle nécessite des procédures qui dépasse seule la justice algérienne». De ce fait «il est important de laisser la justice faire son travail » a-t-il signalé.

Le ministre a précisé qu’il n’y a rien à divulguer concernant les personnes déjà identifiées dans ces affaires de corruption. «Je ne suis pas en train de les protéger mais je ne fait que respecter la loi» a-t-il expliqué, toute en indiquant qu’il ne peut pas porter des accusations à l’encontre des personnes qui ne sont pas encore jugées par la justice. «Cela relève du secret de l’enquête et de l’instruction» a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Charfi a précisé que plusieurs mesures ont été prises par le juge d’instruction à l’encontre des personnes impliquées dans la corruption ou le blanchiment d’argent. Dans ce sens il a précisé que « le juge d’instruction a pris les dispositions nécessaires contre les personnes impliqués dans la corruption à savoir des mises sous contrôle judiciaire, des récoltes d’informations, et aussi des mises sous mandat de dépôt, voire même émis des commissions rogatoires internationales. C’est tout ce qu’il peut faire pour l’instant».

LG Algérie

Pour rappel, le Garde des sceaux a déclaré la semaine dernière que 90% des personnes impliquées dans l’affaire de corruption de Sonatrach ont étaient identifiés. Cela dit la justice algérienne est en train d’attendre des preuves supplémentaires de la part de ses homologues étrangères pour entamer les procès contre les personnes identifiées.

Cependant, il est peut probable que la procédure soit entamée de sitôt compte tenu des circonstances dans lesquelles se déroule la procédure Par ailleurs, le ministre a rassuré les représentants des avocats venus à la réunion concernant la volonté de l’Etat de répondre favorablement aux doléances des avocats, notamment l’adoption de projet de loi l’APN la semaine dernière et qui sera débattu au Sénat en septembre prochain.

Nous avons, en revanche noté le revirement dans la position du barreau d’Alger dont le président menaçait d’occuper la rue si le Conseil de la nation adoptait le projet tel qu’approuvé par la Chambre basse du Parlement.

Khelifa Litamine