La justice continue à convoquer d’anciens responsables de la compagnie nationale pétrolière dans le cadre de ce qui est appelé l’affaire Sonatrach 2. Cette fois, c’est Nordine Cherouati, ancien P-DG de Sonatrach, qui a été convoqué par la cour d’Alger en tant que témoin, avons-nous appris hier de source crédible.
C’est presque simultanément que Nordine Cherouati et Abdelmadjid Attaf, également ancien P-DG de Sonatrach et ancien ministre, ont été convoqués par la justice, ajoute cette source. L’installation en 2010 de Nordine Cherouati, ancien directeur général de Naftal, ancien secrétaire général du ministère de l’Énergie,
et directeur de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) à la tête de la compagnie nationale pétrolière avait mis fin à l’intérim assuré pendant quelques mois par Abdelhafidh Feghouli, vice-président de l’activité Aval, et qui, lui, avait remplacé Mohamed Meziane qui avait été placé sous contrôle judiciaire dans une affaire de malversations liée à l’octroi des marchés, avant d’être condamné à deux ans de prison.
Même si en deux ans, quatre présidents-directeurs généraux se sont succédé à la tête de Sonatrach, d’aucuns s’interrogent sur les raisons pour lesquelles Nordine Cherouati et Abdelmadjid Attaf ont été convoqués par la justice pour des faits qui auraient eu lieu après qu’ils ont quitté Sonatrach.
La convocation de Nordine Cherouati et de Abdelmadjid Attaf en tant que témoins pourrait cependant être expliquée, selon une source au fait du dossier, à la volonté du tribunal d’obtenir des explications et des éclaircissements sur le fonctionnement de certains services de Sonatrach parmi ceux dans lesquels les deux anciens présidents-directeurs généraux auraient travaillé ou qu’ils dirigeaient.
Des explications et éclaircissements qui pourraient être utiles à la justice dans le cadre de l’instruction judiciaire pour établir ou non des «infractions» à différentes réglementations qui auraient été commises par des personnes accusées dans cette affaire.
Les magistrats en charge de l’instruction judiciaire semblent remonter, pour les besoins de l’instruction, des années dans le temps pour tenter de reconstituer le puzzle de cette affaire qui défraye la chronique. A noter que plusieurs responsables de Sonatrach, accusés, ont vu leurs biens immobiliers faire l’objet de «saisies conservatrices».
Mounir Abi