Le président directeur général du groupe algéro-allemand Contel Funkwerk, Al Ismaïl Djaafar Mohamed Réda, impliqué dans l’affaire Sonatrach 1, a reconnu mardi devant le tribunal criminel d’Alger, sa méconnaissance totale du contenu du code algérien des marchés publics qui interdit « catégoriquement » la conclusion de marchés dont le coût s’élève à 197 milliards de centimes, au gré à gré.
A une question de savoir si le mis en cause avait consulté au préalable le code des marchés publics lors de la conclusion du marché d’acquisition d’équipements de télésurveillance du complexe industriel du sud avec Sonatrach au gré à gré, le mis en cause a déclaré « ignorer complètement » que le dit code interdisait la conclusion de tels marchés au gré à gré.
Le juge a rappelé que le code algérien des marchés publics exigeait, pour les marchés mobilisant des fonds importants, le lancement d’un appel d’offre international qui soit publié dans les médias dans le cadre du respect des dispositions législatives et règlementaires.
Le prévenu s’est défendu en avançant la thèse de l’expérience avérée du groupe algéro-allemand dans le domaine de la protection et de la sécurisation des infrastructures sensibles, ajoutant avoir obtenu le marché à la suite d’une offre qu’il a soumise aux responsables de Sonatrach.
L’accusé Al Ismaïl Djaafar Mohamed Réda (41ans) avait créé le groupe Contel Algérie en 2001, avant la création en 2005 du groupe algéro-allemand Contel Funkwerk.
Il doit répondre des chefs d’inculpation « d’association de malfaiteurs, passation de marchés en violation de la législation et du règlement en vigueur, corruption, blanchiment d’argent et dilapidation de deniers publics ».
Le procès de l’affaire dite « Sonatrach 1 » dans laquelle sont impliquées 19 personnes dont d’ex-hauts responsables du groupe Sonatrach et de sociétés étrangères pour des faits liés à la « corruption » avait débuté dimanche devant le tribunal criminel d’Alger.