Affaire Pegasus : le Maroc riposte et menace ses détracteurs

Affaire Pegasus : le Maroc riposte et menace ses détracteurs

La scandaleuse affaire du logiciel d’espionnage israélien Pegasus n’en finit pas. Le Maroc, l’un des clients de l’entreprise israélienne ayant commercialisé ce logiciel espion, se retrouve malgré lui sous les feux des critiques et des indignations, ce qui le pousse à répondre en menaçant ses détracteurs, à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur du royaume, de porter l’affaire en justice.

En effet, et selon un communiqué qui a été repris par des sources médiatiques en France, Le royaume Marocain indique clairement avoir « opté pour une démarche judiciaire, au Maroc et à l’international, contre toute partie reprenant à son compte ces allégations fallacieuses ».

Car d’après la position officielle du Royaume Chérifien, les révélations qui ont été faites par Forbidden Stories et Amnesty International ne sont que « des allégations mensongères et infondées » qui constituent une « campagne médiatique mensongère, massive et malveillante ». 

Le Roi du Maroc lui-même aurait été espionné ?

Le Maroc a été clairement accusé d’avoir infiltré les téléphones de plusieurs personnalités à travers le monde et de responsables d’organisations internationales via le logiciel Pegasus. Parmi les personnalités concernées figure le président Français Emmanuel Macron, mais aussi le cercle rapproché du président déchu Abdelaziz Bouteflika, et une armada de hauts gradés de l’armée algérienne.

Face à ces révélations dangereuses, le Maroc « met au défi leurs colporteurs, dont Amnesty International et le consortium « Forbidden Stories », ainsi que leurs soutiens et protégés, de fournir la moindre preuve tangible et matérielle, en appui à leurs récits surréalistes », indique le communiqué portant le cachet du chef du gouvernement marocain.

Il est à noter que le roi du Maroc Mohammed VI et son entourage se trouvent eux même, d’après la cellule investigation de Radio France, sur la liste des cibles potentielles du logiciel Pegasus. « Nous avons en effet pu établir qu’un des numéros de téléphone qui figurent dans le listing des services de renseignement marocains est bien celui de Mohammed VI. Et tout son entourage a subi le même sort », peut-on lire chez la même source.