Affaire Merah : Après sa garde à vue, le gitan dément tout lien avec les crimes

Affaire Merah : Après sa garde à vue, le gitan dément tout lien avec les crimes

Le gitan converti à l’islam relâché après quatre jours de garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les éventuelles complicités dont aurait pu bénéficier Mohamed Merah a démenti samedi soir sur France 3 tout lien avec les crimes commis par le tueur au scooter et nié être le troisième homme dans cette affaire.

«Je condamne cette histoire de Mohamed Merah, c’est quelque chose de vraiment pas bien, c’est horrible, mais moi je n’ai rien à voir avec cette histoire», dit Charles M, témoignant à visage découvert. «C’est faux» ajoute-t-il, comme on lui demandait s’il était impliqué dans le vol du scooter dont Mohamed Merah s’était servi pour commettre sept assassinats en mars dernier.



Cet homme de 38 ans, présenté comme un gitan sédentarisé condamné à plusieurs reprises pour des faits de droit commun, avait été interpellé mardi matin chez des parents à Albi et placé en garde à vue. Il avait été libéré vendredi en début d’après-midi. Son ex-compagne, interpellée simultanément à Toulouse, avait été relâchée jeudi. Charles M. reconnaît qu’il connaissait la famille Merah puisqu’il a habité dans le même quartier des Izards à Toulouse pendant cinq ans.

En garde à vue «parce que j’allais à la mosquée et que je les connaissais»

Il a parfois travaillé avec le frère aîné Abdelkader, le seul mis en examen dans cette affaire, explique-t-il. «On allait à la mosquée des fois, on se connaissait comme tous les jeunes du quartier mais c’est tout. Je les connaissais en tant que personnes normales, jamais on ne se serait douté de quoi que ce soit de ces gens-là», ajoute-t-il, estimant avoir fait de la garde à vue «parce que j’allais à la mosquée et parce que je les connaissais».

Abdelghani Merah, le frère aîné en rupture avec sa famille, avait évoqué l’hypothèse du «troisième homme», possible complice du vol du scooter utilisé par le tueur pour assassiner froidement trois parachutistes, puis trois enfants et un enseignant juif, entre le 11 et le 19 mars à Toulouse et à Montauban au nom du jihad. Mohamed Merah est mort le 22 mars sous les balles du Raid et après avoir refusé de se rendre.