Affaire Merah : 10 ans après, la France commémore les attentats

Affaire Merah : 10 ans après, la France commémore les attentats

La plus absolue des horreurs a fait irruption dans la ville rose voici 10 ans exactement… un certain lundi 01 mars 2012, à 8h du matin, quand un inconnu a ouvert le feu sur une école juive Ozar Hatorah de Toulouse, entraînant la mort de quatre personnes, trois enfants ainsi qu’un enseignant.

Quelques heures plus tard, les forces de l’ordre annoncent la nouvelle que l’assaillant se prénomme Mohammed Merah ou comme aiment les toulousains le dénommer “le tueur en scooter”, et que celui-ci avait assassiné trois militaires quelques jours plus tôt….

Retour sur les témoignages de la famille Merah suite aux attentats de Toulouse 2012

La maman franco-algérienne de la fratrie Merah, Zoulikha Aziri, est passée, mercredi 18 octobre 2017, devant la cour d’assises spéciale où est jugé son fils Abdelkader. En effet, elle est apparue à peine quelques minutes durant le premier jour du procès, soit le temps de déclarer son identité sous un voile noir et de déposer un baiser pour son fils Abdelkader, sous les yeux choqués de quelques familles de victimes, qui ne pouvaient manquer de l’insulter. Dès lors, Zoulikha Aziri a été interdite de se rendre à l’audience, au même titre que n’importe quel témoin avant sa déposition.

« Mohamed a été élevé dans la haine », a raconté, de son côté, le frère aîné Abdelghani Merah. Son ex-compagne, Anne, a affirmé au tribunal que la maman de Merah l’avait un jour insultée de « sale juive » et lui avait craché à la figure.

Au cours de sa garde à vue, notamment le 21 mars 2012, au moment où le franco-algérien Mohamed Merah était entouré par le RAID, à son domicile, elle avait lancé « le djihad, on s’en fout tous les deux ». Elle avait également refusé de discuter avec son fils, estimant qu’elle ne saurait avoir aucune influence sur celui-ci. Zoulikha Aziri s’était alors félicitée, au bout de quelques heures, du fait que son dernier enfant avait réussi à mettre « la France à genoux ».

Dix ans après les toulousains se remémorent les faits

Une cérémonie d’hommage est donc organisée le dimanche 20 Mars 2022 à Toulouse, et ce en présence d’Emmanuel Macron mais aussi de son homologue israélien, Isaac Herzog. Au total, près de 2 000 personnes sont venues pour participer à cette commémoration orchestrée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Alors que la cérémonie porte un message de paix et de clémence, « Ne pas oublier, surtout ne pas oublier cette barbarie, nous avons un devoir de mémoire », telle est la déclaration d’Anne-Marie Guyot, 58 ans, activant dans l’association Imad, créée par la mère d’Imad Ibn Ziaten, premier soldat assassiné.

Au-delà des pancartes dont le message principal est orienté vers la paix, portées par les participants, le combat contre le terrorisme, la radicalisation et le racisme étaient les thèmes de cette journée de commémoration qui s’est terminée par une représentation théâtrale de la vie d’Alfred Nakache, le nageur toulousain de retour d’Auschwitz.