Affaire match Algérie – Cameroun : le charlatanisme bat son plein

Affaire match Algérie – Cameroun : le charlatanisme bat son plein

Alors que la Fifa devrait étudier demain le dossier  du match Algérie-Cameroun, avant de prononcer son verdict dans quelques semaines, le charlatanisme bat son plein. Des personnes sans crédibilité osent vendre du rêve aux Algériens, pour leur faire croire que le match sera soi-disant rejoué, puisque la plainte de la FAF est «appuyée de preuves».

Comme tout le monde le sait, la fédération algérienne de football a introduit un recours auprès de la Fifa le lendemain du match en question. Une nouvelle demande a été formulée par la FAF cette semaine, et ce, suite aux recommandations de ses conseillers juridiques. Mais depuis la fin du match Algérie-Cameroun, il n’y a pas un jour sans que des personnes sorties de nul part n’annoncent détenir des preuves de la corruption de l’arbitre gambien, Bakary Gassama.

Certains osent même s’adresser à Gianni Infantino à Doha, en marge du tirage au sort de la Coupe du Monde. Tandis que d’autres manifestent au siège de la FIFA pour, comme le disent-ils, porter la voix de l’Algérie.

Si certains le font en toute sincérité, d’autres n’ont pour but que de créer le buzz et du coup, avoir le maximum de nombre de vus sur leurs vidéos partagés à travers les différents réseaux sociaux, synonyme d’une publicité à moindre frais.

Parmi ces gens, on peut citer le controversé journaliste, Aref Mechakra, qui n’a pas cessé d’annoncer avoir en sa possession, des dossiers prouvant pêle-mêle la corruption de l’arbitre Bakary Gassama.

Il y a aussi des journalistes égyptiens qui sont montés à leur tour au créneau, entre autre, un certain Maher Genina, qui a affirmé qu’un enregistrement sonore d’un des arbitres de la rencontre Algérie – Cameroun aurait été intercepté et qu’on y entendrait une discussion à propos d’une somme d’argent qui lui aurait été versée depuis le compte d’une société appartenant à un président de fédération africaine. Il s’est avéré par la suite, qu’il ne s’agit que de bluff, ni plus ni moins.

Enfin, c’était au tour de l’OMSAC (Organisation mondiale de sécurité anti-corruption) de jeter un pavé dans la mare, en dénonçant une corruption à l’occasion du fameux match en question. Une ONG qui est prétendument située à Genève et présidée par l’Algérien Mourad Mazar et qui n’a ni adresse, ni numéro de téléphone.

Ce que les Algériens doivent savoir

En conclusion, ce que tous les Algériens doivent savoir, c’est que la réunion de la commission de discipline de la Fifa devrait avant tout, sanctionner la FAF à la suite des incidents (jets de chaises et de projectiles) au stade Mustapha Tchaker lors du match Algérie-Cameroun.

La première instance du football national a compris un peu tard, que c’est auprès de la commission d’arbitrage qu’il fallait agir, faute de preuves matérielles d’une éventuelle corruption. C’est la raison pour laquelle elle a vite formulé une demande afin que son dossier soit traité par la commission d’arbitrage de la Fifa.

L’instance internationale devrait traiter dès demain le dossier de l’Algérie, avant de prononcer le verdict. Il ne faut clairement pas fonder trop d’espoirs en l’état des choses et surtout éviter d’écouter ceux qui veulent profiter de l’arbitrage vicieux de Gassama pour se faire un nom.