L’affaire des réserves formulées par la Femafoot contre le Bénin concernant le match Bénin-Mali joué le 2 juin 2012 à Cotonou et qui a vu l’équipe locale l’emporter par le score d’un but à zéro a connu des rebondissements incroyables.
Le fait est qu’aucun membre de la Fédération malienne de football n’a accepté de s’exprimer sur ladite affaire, cela a rendu difficile, impossible presque, de connaître le contenu du dossier envoyé par le secrétaire général de la Femafoot M. Thiam Boubacar à la FIFA vendredi passé. On sait néanmoins que les réserves concernent le gardien de but d’origine martiniquaise Fabien Farnolle, lequel en plus de ne pas remplir les conditions requises pour représenter le Bénin (comme stipulé dans l’article 5 des statuts de la FIFA), a oublié (volontairement ou pas) de faire une chose très importante : respecter la procédure.
Là où le Mali a raison
Si les premiers reproches ne peuvent pas être pris en considération par la FIFA (NDLR : l’Article 5 a été approuvé un mois après le match en question «aucune loi n’est rétroactive »), la nationalité sportive du joueur qui a déjà été sélectionné par la France quand il était cadet. Pour mieux comprendre ce dont il s’agit, on a lu et relu les statuts de la FIFA. Voici ce que dit la loi dans ce cas : « Tout joueur qui a déjà pris part, pour une association, à un match international (en tout ou partie) d’une compétition officielle de quelque catégorie que ce soit ou de toute discipline de football que ce soit ne peut plus être aligné en match international par un autre membre, sauf en cas d’exception comme stipulé à l’article 8.». Dans l’article 8, on peut lire dans l’alinéa 3 ceci : «Un joueur ayant le droit de changer d’association conformément aux Alinéa 1 et 2, doit adresser une demande écrite et motivée au secrétaire général de la FIFA. (NDLR : Belfodil, Feghouli, Meghni, Yebda, Abdoun, Fabbre et Medjani l’ont fait)…le joueur n’est plus qualifié pour une équipe représentative jusqu’à ce que sa demande ait été traitée». Fabien Farnolle n’a pas formulé ladite lettre et n’a donc pas respecté la procédure. Il n’aurait jamais dû prendre part aux matchs officiels avec le Bénin. Sur ce point, le Mali a entièrement raison sauf que la loi est complexe et chaque détail vaut son pesant d’or dans la balance.
Là où le Mali se trompe
Mohamed Raouraoua qui est derrière l’adoption de cette loi (la loi des Bahamas) savait pertinemment que Farnolle ne devait jamais prendre part au match aller Bénin-Mali du 2 juin 2012 sans le respect de la procédure et avant de passer par la FIFA. La panique s’est emparée de la FAF jusqu’à ce qu’un élément nouveau ne vienne tout remettre en question. En effet, après avoir bien étudié la question sous tous ses angles, les «spécialistes » en la matière au sein de la FAF ont fini par comprendre que le Mali ne pourra jamais récupérer les trois points du match pour la simple et unique raison que les réserves n’ont pas été formulées à temps, c’est-à-dire 48 h au maximum après le match. Le commissaire au match n’a pas été averti et rien à ce sujet n’a été inscrit sur la feuille du match. la partie algérienne considère que ce détail insignifiant suffirait pour débouter le Mali. Cela dit, la FIFA peut éventuellement ouvrir une enquête concernant l’éligibilité (ou non) de Fabien Farnolle. Une source très au fait du dossier nous a affirmé que ça sera fait le mois prochain. Si sanction il y aura, elle concernerait la fédération béninoise ainsi que le joueur en question seulement. Le résultat du match ne peut en aucun cas être changé. Un membre de la FAF que nous avons joint hier au téléphone nous a assuré «que l’Algérie n’a pas à avoir peur de ces réserves et qu’à la FAF tout le monde est serein quant au déboutement du Mali dans cette affaire.» A suivre.
A. B.
Une source sûre nous l’a appris hier
«Moucharafou a vendu l’info à un joueur malien»
Les presses malienne et béninoise affirment avec force que c’est l’ancien sélectionneur du Bénin, Manuel Amoros, qui avait vendu la mèche pour se venger de Moucharafou. Des accusations que le technicien français a réfutées avec force dans ces mêmes colonnes lundi passé.
Dans le besoin d’éclairer l’opinion sportive algérienne, on a mené une petite enquête et le moins que l’on puisse dire est que le résultat est non seulement surprenant, mais difficile à croire. En effet, une personne très crédible nous a fait savoir que c’est le président de la Fédération béninoise de football,, Moucharafou, en l’occurrence, qui a vendu la mèche à un joueur international malien très connu contre une somme d’argent conséquente. Sûr de lui et de ses sources, notre interlocuteur nous dira sous couvert de l’anonymat : «Je ne sais pas si Moucharafou a été motivé par l’argent, ou bien par une vengeance personnelle à l’encontre de Mohamed Raouraoua, mais ce dont je suis sûr, c’est que son implication dans cette affaire est directe. C’est lui qui est derrière tout ça…» Il est clair qu’il n’y a aucun moyen de confirmer ces accusations, mais au vu des indices que nous a fournis notre source, le joueur en question serait Seydou Keita, qui, en plus d’être très riche, n’aura jamais la chance de disputer une Coupe du monde dans sa carrière.
A. B.