Affaire Kouninef : condamnation de 10 ex-ministres pour corruption

Affaire Kouninef : condamnation de 10 ex-ministres pour corruption

Le Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed à Alger a rendu son verdict, ce jeudi 1er décembre 2022, à l’encontre de pas moins de dix (10) anciens ministres du temps du défunt Président Bouteflika, pour leur implication dans des affaires liées à la corruption, notamment celle des frères Kouninef.

Hier, le Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a condamné une dizaine d’anciens hauts responsables dans le cadre d’une affaire de corruption liée, entre autres, à l’octroi d’indus avantages au groupe KouGC, appartenant aux frères Kouninef.

En tête de liste, les noms de trois anciens Premiers ministres sous l’ère du défunt Président déchu Abdelaziz Bouteflika ressortent. En effet, il s’agit d’Ahmed Ouyahia, condamné à douze (12) ans de prison ferme, mais aussi d’Abdelmalek Sellal et de Noureddine Bedoui, condamnés à des peines de dix (10) ans de prison ferme.

Ghoul, Feraoun, Temmar, Bouchareb … l’affaire Kouninef fait tomber de gros noms

Outre Ouyahia, Sellal et Bedoui, l’affaire des frères Kouninef a fait tomber d’autres ex-ministres du temps de Bouteflika. En effet, le Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a prononcé une peine de vingt (20) ans de prison ferme contre les deux anciens ministres de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb et Abdelhamid Temmar, avec confirmation du mandat d’arrêt international émis à leur encontre.

Dans le cadre de cette même affaire, les deux ex-ministres des Ressources en eau, Hocine Necib et Arezki Berraki, ont écopé de peines de huit (8) ans de prison ferme. Le Tribunal de Sidi M’hamed a prononcé la même peine à l’encontre de l’ex-ministre des Finances, Mohamed Loukal, en sa qualité d’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie.

La Justice a également rendu son verdict contre l’ancienne ministre de la Poste et des Télécommunications, Houda Imane Feraoun, et l’ancien ministre des Travaux publics, Ammar Ghoul, les condamnant à des peines de quatre (4) ans de prisons ferme pour leur implication dans cette affaire.

D’ailleurs, en plus des peines d’emprisonnement, les accusés sont aussi condamnés à payer des amendes s’élevant à un (1) million de dinars. De plus, il convient aussi de noter que le Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed a acquitté l’ex-ministre des Transports, Amar Tou.

Il est à rappeler que la Justice a rattrapé les mis en cause pour des faits liés à la corruption. Ils font face à plusieurs chefs d’accusation, il s’agit notamment de « dilapidation de deniers publics », « abus de fonction et octroi d’indus privilèges lors de conclusion de marchés publics dans les secteurs des Travaux Publics, des Ressources en eau et de la Poste et des Télécommunications ».