L’audience du procès de l’affaire de la caisse principale de Khalifa Bank qui s’est ouvert aujourd’hui au tribunal criminel près la Cour de Blida a été suspendue après la lecture de 51 pages de l’arrêt de renvoi. Elle reprendra demain avec la poursuite de la lecture des 199 pages restant.
17h20 : Le président du tribunal a décidé de suspendre l’audience.
15h40 : Le président du tribunal demande au greffier de donner lecture de l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation de Blida qui comporte 260 pages.
15h28 : Le président procède à la constitution du tribunal criminel à travers le tirage au sort des jurés.
15h25 : la reprise du procès est marquée par une bataille de procédures. L’un des avocats de Khalifa demandé à ce que son client ne soit pas qualifié d’accusé principal, car il bénéficie de la présomption d’innocence. Ce qui lui a été accordé.
La deuxième requête de Me Lezzar Nasserddine consiste en l’annulation de la procédure de préparation du procès parce que son client n’a pas été présenté devant le juge d’instruction, conformément à l’article 66 du code de procédure pénale. Mais le juge lui rappelle qu’il a lui-même procédé à l’instruction complémentaire le 6 avril dernier. Me Lezzar revient à la charge pour dire qu’il ne peut y avoir d’instruction complémentaire sans la préliminaire. Aussi, je demande à ce que le procès soit ajourné pour qu’Abdelmoumène Khalifa soit présenté devant le juge d’instruction et qu’il instruise à charge et à décharge, compris en auditionnant les témoins ».
« Et qu’est-ce qu’on fait. De l’arrêt de renvoi ? », demande le juge avant d’expliquer que toute la procédure a été respectée. Le procureur général prend la parole pour dire « ce serait une première qu’un accusé contre lequel l’ordonnance de contumace soit soumise à la procédure de l’instruction ».
Et le procureur d’ajouter : « l’accusé a choisi l’option de la fuite. Par conséquent, je demande au tribunal de rejeter la requête de la défense car infondée et sans aucune base juridique.
Le défenseur dira que Khalifa n’était pas en fuite mais en détention en Angleterre. Me Lezzar oublie que l’instruction de l’affaire de la caisse principale de Khalifa Bank a commencé en 2003. Abdelmoumène Khalifa n’a répondu à aucune convocation du juge d’instruction et son arrestation par les autorités britanniques c’était après le prononcé du verdict en 2007.
12h52 : Reprise de l’audience. Certaines parties civiles qui étaient absentes ce matin se sont présentées devant le tribunal.
12h24 : Le président de la SSPA/JSK (Jeunesse Sportive de Kabylie), Mohand Cherif Hannachi a déclaré, en marge du procès que tout ce qu’il sait, c’est que « Khalifa Abdelmoumène a fait beaucoup de bien au club et lui a été d’un grand apport. En dehors de cela, je ne sais rien ».
11h56 : Suspension de l’audience. Elle reprendra dans 15 minutes avec la poursuite de l’appel des 400 témoins, dont ceux qui ont été inculpés en 2007 et qui ont purgé leur peine sans recourir au pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême.
10h58 : Le juge Antar Menouar informe les témoins qu’ils ne sont pas tenus d’être présents à toutes les audiences. Une fois que le tribunal sera assuré qu’ils ont répondu à la convocation d’aujourd’hui, ils devront laisser au greffe leurs coordonnées et partir, le tribunal se chargera de les convoquer le moment venu. « Je ne peux pas les retenir alors que le procès risque de durer un mois et demi », précise le magistrat.
10h29 : Le magistrat appelle les représentants de la partie civile qui sont au nombre de 53. S’ensuivra l’appel des témoins, parmi eux Mohamed Djellab, ex-administrateur de Khalifa Bank et actuel ministre des Finances. Il est d’ailleurs arrivé à 8h45 à la Cour de Blida.
9h46 : Le président du tribunal procède à l’appel des prévenus à commencer par le golden boy extradé de Grande Bretagne le 25 décembre 2013
C’est un Abdelmoumène Khalifa méconnaissable qui a pris place aux côtés de ses anciens collaborateurs. Amaigri, le teint assombri, il semble quand même très serein.
Les 78 accusés sont poursuivis pour constitution d’une association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et falsification de documents bancaires officiels.
Pour rappel, la justice avait été saisie de cette affaire après que la Banque d’Algérie eut constaté un découvert de 3,2 milliards de DA de la caisse principale de Khalifa Bank.
Faouzia Ababsa