L’influenceur algérien Imad Tintin a vu sa peine réduite en appel : une amende avec sursis. Initialement soupçonné d’avoir incité à la haine en ligne, notamment « par des appels à la violence extrême en France », il encourait jusqu’à sept ans de prison. Une nouvelle expertise a cependant a démontré que les propos incriminés n’étaient pas tenus dans sa vidéo TikTok.
L’influenceur algérien Imad Ould Brahim, plus connu sous le pseudonyme Imad Tintin, a obtenu un sursis en appel à Grenoble pour l’amende de 450 euros qui lui avait été infligée en juin dernier. C’est ce qu’a annoncé son avocat, en l’occurrence Alexandre Rouvier, à l’AFP.
L’amende concernait une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, dans laquelle il aurait incité à la haine et à commettre des violences en France.
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Une amende de 450 euros avec sursis
Pour rappel, l’influenceur d’origine algérienne a été reconnu coupable en appel du chef de « menaces de violences ». La Cour d’appel a diminué sa sanction (amende avec sursis), une décision que son avocat juge conforme à la « vérité factuelle », bien que son client soit « particulièrement abîmé par cette procédure ».
Initialement, le trentenaire faisait face à des accusations plus graves, notamment de « provocation directe à un acte de terrorisme », après avoir été placé en détention provisoire en janvier dernier. Il encourait sept ans de prison.
En effet, ces poursuites reposaient sur une première traduction de ses propos dans la vidéo TikTok en arabe dialectal, qui laissaient croire à des appels extrêmes à la haine et à la violence sur le territoire français.
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Une nouvelle expertise change le déroulement de l’affaire
Une nouvelle expertise a finalement prouvé que les propos incriminés n’étaient pas présents dans la vidéo en question. En conséquence, jugé en première instance le 23 mai 2025, l’influenceur fut condamné à une simple amende de 450 euros. Cependant, le parquet a interjeté appel de cette décision.
Cette affaire s’est déroulée durant une crise diplomatique aiguë entre la France et l’Algérie, ponctuée d’expulsions de fonctionnaires, de rappels d’ambassadeurs et de restrictions de visas.
L’avocat d’Imad Tintin, Alexandre Rouvier, a souligné que la décision rendue en appel affirme « l’indépendance de la justice ». Selon lui, elle démontre la nécessité de vérifications sérieuses face à des dossiers « politisés et médiatisés à outrance et de manière prématurée ».
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