Le procureur de la République près le tribunal de Koléa a animé une conférence de presse pour donner plus de détails sur l’affaire « Hicham El Wahrani », qui a fait couler beaucoup d’encre en Algérie ces derniers jours.
Le week-end dernier, une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux montrant un gang en train de torturer un individu et tenter de l’agresser sexuellement. La scène a choqué les Algériens et l’affaire a fait couler beaucoup d’encre.
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Le principal accusé dans cette affaire, c’est le chef de gang dénommé « Hicham El-Wahrani ». Il a pris la fuite juste après avoir su qu’il fait l’objet d’une recherche de la part des services de sécurité. Mais la Gendarmerie nationale a pu l’arrêter dans la soirée d’hier entre la wilaya d’Ain Defla et la wilaya de Chlef, grâce à l’aide des citoyens.
Le procureur de la République donne des détails
Cet après-midi, le procureur de la République près le tribunal de Koléa a tenu une conférence de presse pour donner plus de détails sur l’affaire. Il a révélé que l’identité de la personne ayant publié la vidéo a été déterminée : il s’agit du nommé Charnane Adel. L’identité de la victime a également été établie : il s’agit du nommé Zengli Mohamed.
Il s’est avéré que la victime est actuellement incarcérée pour une autre affaire depuis juin 2025 à la prison de Koléa. La victime a été entendue le 17 octobre courant par les services de la Gendarmerie nationale au sujet des faits liés à la vidéo. Elle (la victime) a confirmé la véracité des faits, tout en précisant qu’elle n’avait pas déposé de plainte contre ses agresseurs. Sur cette base, les services compétents ont pu identifier les suspects, a ajouté le procureur.
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Procédure judiciaire et implications
Le procureur de la République a également révélé que neuf autres personnes sont impliquées dans l’affaire. Les investigations ont révélé que Charnane Adel, membre du groupe criminel, avait filmé l’agression en juin 2025 avant de la publier le jeudi 16 octobre 2025 sur les réseaux sociaux, à la suite d’un différend survenu entre lui, Hicham El Wahrani et le reste du gang.
Dans la nuit du lundi 20 octobre 2025, Hicham Atia a été arrêté par un groupe de citoyens dans la région d’El Attaf (wilaya de Aïn Defla), lesquels ont aussitôt alerté les services de la Gendarmerie nationale.
À cet effet, le procureur de la République a salué « le sens civique et l’esprit de citoyenneté exemplaire dont ont fait preuve les citoyens par leur vigilance et leur coopération avec les services de sécurité ».
Le mardi 21 octobre, les dix mis en cause ont été présentés devant la justice et poursuivis, conformément à une requête d’ouverture d’enquête, pour les crimes suivants :
- Constitution d’un groupe criminel organisé en vue de commettre un crime.
- Enlèvement d’une personne par la violence, la menace et la ruse.
- Actes de torture sur une personne.
- Et délit de direction ou création d’un gang de quartier.
D’autres personnes seront également poursuivies pour hébergement d’un membre d’un gang de quartier, aide à la dissimulation et à la fuite, ainsi que soutien aux activités de ces bandes et diffusion de leurs idées par le biais des technologies de l’information et de la communication.
Les autorités judiciaires ont requis le placement en détention provisoire de tous les accusés ainsi que de toute personne qui pourrait être identifiée au cours de l’enquête. Le juge d’instruction a ordonné leur mise en détention après les avoir interrogés.
Enfin, le procureur de la République a affirmé que « l’enquête judiciaire reste ouverte afin de dévoiler toutes les circonstances du crime, avec un engagement ferme à appliquer la loi avec rigueur et fermeté contre ce type d’actes, pour mettre un terme à toute forme d’agression portant atteinte à la sécurité et aux biens des citoyens ».
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