Affaire Ghiles Hajou (TIZI OUZOU),Les accusés sous mandat de dépôt

Affaire Ghiles Hajou  (TIZI OUZOU),Les accusés sous mandat de dépôt

Le défunt Ghilès Hadjou

il leur est reproché essentiellement deux griefs, à savoir assassinat avec préméditation et association de malfaiteurs.

Quelques jours après leur arrestation par la gendarmerie de Tigzirt, les quatre accusés du meurtre de Ghiles Hadjou, enlevé puis assassiné, ont été présentés au juge d’instruction du tribunal d’Azazga, hier. C’est jusque tard dans l’après-midi que les auditions ont abouti à la mise sous mandat de dépôt de tous les prévenus. En fait, il leur est reproché essentiellement deux griefs, à savoir assassinat avec préméditation et association de malfaiteurs.

Notons que le jeune Ghiles a été retrouvé mort par les citoyens du village Ijermounen, quelques jours après sa disparition. Cette nuit du 24 octobre, les services de la gendarmerie de Tigzirt ont procédé à l’arrestation de deux personnes. L’enquête avait révélé que les deux accusés étaient des amis de la victime qu’ils avait entraînée dans le guet-apens par des appels téléphoniques. Le lendemain, vendredi 26, les mêmes éléments de la gendarmerie ont mis la main sur la troisième personne. Le quatrième accusé, âgé de 33 ans, a été arrêté le samedi. Hier donc, les prévenus ont été présentés au parquet d’Azazga.

En fait, la disparition du jeune Ghiles Hadjou a été interprétée au début, par les populations comme un énième kidnapping. Le 18 octobre au soir, lorsque la victime est sortie de chez-elle, elle se dirigeait en fait vers la ville d’Azeffoun. Des amis l’attendaient. Elle ne réapparaîtra jamais. Dans son village à Mellatha, une cellule d’urgence a été rapidement mise sur pied en vue de la retrouver. Des appels à la solidarité des populations des communes voisines ont été lancés pour une marche et une grève générale dans la même ville du littoral. Il y a eu près de deux mille personnes à répondre positivement ce dimanche 21 octobre à l’appel de la famille. Les commerçants et les travailleurs de la fonction publique ont également observé une grève durant la matinée de ce jour-là.

Quelques jours plus tard, les opérations de recherche qui se poursuivaient dans les massifs forestiers ont permis aux villageois d’Ijermounen de découvrir l’horreur. Des citoyens ont retrouvé le corps de la victime enterré dans le bois. Les traces d’étranglement étaient, selon des témoins, encore visibles alors que ses jambes étaient attachées avec une corde.

Sans demande de rançon de quelques prétendus ravisseurs. Le crime devait avoir un autre mobile. C’est ce qu’essayera de préciser le commandant du détachement de gendarmerie de Tigzirt qui a tenu un point de presse à Tizi-Ouzou, jeudi 25 octobre. L’orateur a affirmé que les auteurs seront arrêtés dans les heures qui suivront. Chose promise, chose due. Successivement, les auteurs ont été appréhendés l’un après l’autre.