Zinedine Ferhat est sur le point de sortir indemne de sa fameuse affaire qui a eu lieu en Corée du Sud lors de la tournée de la sélection olympique, la fin du mois de mars. L’attaquant usmiste a brillé par un comportement inadmissible envers le sélectionneur des Olympiques, Pierre André Schürmann, lorsqu’il lui a balancé en face une série d’insultes. Les joueurs étaient présents ainsi que tous les membres de l’encadrement de cette équipe. Ce qui est sûr, c’est que le sélectionneur n’a pas compris les propos du joueur, tenus en jargon local. Mais les autres membres du staff lui ont quand même expliqué ce qu’a dit le joueur. Malgré sa grossière faute, le joueur n’a toujours pas comparu devant la commission discipline. Au départ, une source à la FAF nous a fait savoir que le joueur devait passer au départ devant la commission discipline de la Fédération, présidée par Hamid Haddadj, jeudi dernier, mais cela n’a pas eu lieu. L’instance présidée par Haddadj n’a pas été saisie par la FAF. Le problème, c’est que Schürmann, dans son rapport de stage, a protégé son joueur, lui évitant une lourde sanction car Mohamed Raouraoua visait à lui infliger une sanction de deux ans de suspension de toutes sélections nationales. Le sélectionneur national a protégé certes son joueur, mais a cautionné en même temps une faute professionnelle de troisième degré. Schürmann, de part son attitude, a carrément cautionné l’anarchie dans son groupe, car cela va ouvrir une brèche où tous les autres joueurs pourront mener une rébellion, sans pour autant écoper d’une sanction, du moment que l’impunité règne dans cette équipe, et que l’on y tolère tout, même le manque de respect envers le sélectionneur.
Anelka avait été renvoyé de la coupe du monde pour avoir manqué de
respect à Domenech
Quels que soit les arguments de Schürmann qui a voulu endosser à son joueur le rôle de star de cette équipe, les règlements doivent être au-dessus de tous les joueurs. On se demande maintenant si le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, va intervenir pour mettre un terme à ce cirque et surtout sauver la crédibilité de la FAF qui est en jeu puisqu’il s’agissait d’un autre joueur, autre que Zinedine Ferhat, qui aurait été sanctionné le lendemain du retour de la délégation de Séoul. Finalement, Ferhat a été protégé. Un tel comportement mérite une sanction… une lourde sanction même, afin que ce joueur soit un exemple pour les autres. De grands joueurs ont été sanctionnés. Nicolas Anelka par exemple, a été renvoyé de l’équipe de France et en pleine coupe du monde 2010 pour avoir manqué de respect au sélectionneur de l’époque, Raymond Domenech. Que dire d’un joueur de sélection olympique et en match amical ? Le cas Anelka devrait servir d’exemple pour la FAF et surtout Schürmann.
En plus de cela, c’est un récidiviste
En plus de cela, Zinedine Ferhat est un récidiviste. Il faut savoir que le joueur en est à son cinquième écart disciplinaire avec la sélection olympique. Lors du stage de préparation effectué au centre de préparation d’El Bez, à Sétif, le joueur avait eu un écart disciplinaire mais l’affaire a été étouffée. Une fois au CTN de Sidi- Moussa et lors d’une séance d’entraînement et sous les yeux des joueurs et de Schürmann, le joueur a quitté le terrain tout en balançant des insultes. A l’encontre de qui ? Personne ne le sait. Mais le joueur n’est pas revenu par la suite pour poursuivre la séance. Un autre écart disciplinaire a eu lieu lors d’un stage à Sidi-Moussa en plus du fait d’avoir tenté de remonter les joueurs pour se révolter contre Raouraoua et refuser la prime d’indemnité des stages, ainsi que la prime de qualification aux JO, qui, selon lui, était dérisoire. Enfin, le plus gros incident s’était produit durant la CAN au Sénégal lorsque le joueur avait perdu son téléphone portable. Il avait fait tout un tapage devant toute la délégation, en criant haut et fort : « J’ai des photos compromettantes sur ce portable, ma carrière est désormais menacée… ». Il avait même lancé dans le vestiaire : « Je fais tout » (faisant allusion à la consommation de certains produits interdits) », en plus des insultes qu’il lançait un peu partout.
Et dire que le joueur ne se soucie même pas de cette histoire…
Dans tout ça, et au moment où Schürmann essuyé des critiques de la part de la Fédération sur le fait de ne pas avoir établi un rapport sur le joueur, l’intéressé rigolait le plus normalement du monde. Il ne se soucie pas du tout de cette histoire, qui pourtant est une menace sérieuse à sa carrière. Une source à l’USMA nous a raconté le quotidien du joueur après l’éclatement de cette affaire : « Vous vous trompez. Le joueur ne se soucie pas du tout de cette affaire. Il s’entraîne le plus normalement du monde, joue les matchs et rigole avec ses camarades ». Alors qu’attend Schürmann de ce joueur ? La médaille d’or des JO ? Réponse au mois d’août.