Le nombre de plaignants se chiffre par centaines
Le ministère de l’Industrie a ouvert une enquête depuis une semaine.
Le concessionnaire automobile Renault Algérie continue d’ignorer sa responsabilité à propos de son véhicule Master 2012 et refuse de régler cette affaire définitivement en fermant toutes les voies de négociations avec les représentants des clients floués.
De ce fait, les jeunes promoteurs ayant acheté ce véhicule menacent de manifester avec leur véhicule sur Alger et bloquer la direction de Renault Algérie définitivement d’ici la fin de la semaine.
C’est ce qu’a affirmé, hier, M.Mustapha Zebdi, président de l’Association de la protection et l’orientation du consommateur et son environnement (Apoce).
«L’affaire de Renault Algérie semble prendre une autre dimension», a-t-il souligné avant d’ajouter: «Nous sommes en train de jouer le rôle de pompiers, en retenant les plaignants, mais Renault Algérie refuse de donner le chiffre exact de véhicules qui sont entrés à l’atelier tout en se contentant de dire que celui-ci ne doit pas dépasser 0.4% alors que le nombre des plaignants se chiffre par centaines.»
M.Zebdi a fait savoir que des sources bien informées indiquent que Renault France a reconnu, il y a deux semaines, l’existence d’une défaillance de fabrication dans la butée des véhicules Renault Master 2012 pour une période s’étalant sur cinq mois.
Toutefois, Renault Algérie jusqu’à ce jour, n’a pas reconnu le contenu de cette correspondance.
Etant le représentant des plaignants, le président de l’Apoce a expliqué qu’il est très important que Renault Algérie reconnaisse cette défaillance et dévoile officiellement, par voie de presse, le contenu de la correspondance adressée par Renault France mentionnant le défaut de fabrication dans le système d’embrayage pour la suite des négociations. «Pour nous, cette première étape peut relancer favorablement les négociations car la défaillance ne réside pas seulement dans la butée mais aussi dans le moteur et le système de freinage.»
La connaissance de cette défaillance permettra de négocier les indemnisations des personnes lésées ainsi que la prise en charge de leur véhicule. Ensuite, ce concessionnaire sera appelé à faire des tests plus poussés et des analyses sur les différents systèmes du véhicule, car les expertises que nous possédons démontrent la présence des défauts dans plusieurs systèmes.
Pour M.Zebdi, malgré le fait que Renault ait élevé l’indemnisation de 2000 à 8000 DA, tout en prolongeant la durée de la garantie de 2 à 4 ans, cela reste insuffisant, puisque la priorité est de faire un rappel des véhicules défaillants dans les plus brefs délais. Il a aussi affirmé que l’association saisirait les instances concernées, en l’occurrence la justice, au cas où ce concessionnaire ne reconnaîtrait pas ce défaut de fabrication.
Il a regretté l’indifférence des instances publiques saisies.
«Nous avons demandé depuis presque deux mois des audiences avec des députés et nous avons même déposé un dossier au niveau d’un groupe parlementaire, mais aucune suite nous a été réservée.»
Il déplore en informant que le ministère de l’Industrie a ouvert une enquête depuis une semaine