La commission d’enquête dépêchée à la suite de la découverte d’ossements d’ânes jetés à la périphérie de la ville de Bordj Bou Arréridj a conclu à l’implication de l’administration de la base de vie des chinois chargés de la construction de la prison de la route de Aïn Sultane dans cette affaire.
Ses responsables auraient dû informer les services concernés de leurs besoins en la matière et surtout éviter les circuits commerciaux parallèles.
En attendant que leurs fournisseurs soient démasqués, c’est l’administration qui est l’interlocuteur des autorités. Cela a amené la direction du commerce de la wilaya de Bordj Bou
Arréridj à décider de l’ester en justice pour sa responsabilité dans ce dossier qui n’a pas manqué de choquer les citoyens qui avaient craint que ce trafic aboutisse à une consommation de ce produit interdit par la religion. Des bruits fous ont circulé à ce sujet, d’autant que des précédents existent dans d’autres wilayas.
Rappelons qu’il y a quelques jours, des ossements d’ânes ont été découverts à quelques kilomètres de cette base de vie, non loin du siège de la direction du commerce de la wilaya et du secteur militaire. La nouvelle avait ouvert la voie à toutes les interprétations.
La commission d’enquête qui a rendu visite à des bouchers avait fait le déplacement jusqu’au siège de la société chinoise toute proche. Une grande quantité de viande d’âne hachée et prête à l’emploi a été trouvée sur place.
Cette affaire, si elle a permis de constater que le contrôle doit toucher les étrangers, a poussé à la conclusion que leurs besoins et surtout leurs spécificités culturelles et religieuses doivent être prises en considération.
Il est urgent de leur ouvrir des abattoirs légaux et des points de vente contrôlés pour leur éviter de satisfaire leurs demandes par des circuits informels qui peuvent être dangereux pour eux et pour l’Etat algérien. Même sur le plan réglementaire, le vide qui a été constat» à la suite de cette découverte doit être comblé.
La wilaya de Bordj Bou Arréridj qui connaît une présence chinoise non négligeable, pour ne citer que cette communauté, a engagé des mesures pour prendre en charge cette question. Un projet d’abattoir pour les asiatiques qui recourent à des citoyens pour leur amener des chats, des chiens et des ânes pourrait être aménagé.
H. N.