Selon des sources proches de TSA, trois directeurs centraux de l’Entreprise portuaire d’Alger et un responsable à la capitainerie du port ont été placés, jeudi, sous mandat de dépôt par le tribunal de Sidi M’hamed.
Les quatre responsables, qui étaient sous contrôle judiciaire, sont poursuivis dans le cadre de l’enquête en cours, menées par les officiers judiciaires militaires du département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), pour « malversation, violation de la législation en matière de passation de marchés publics, corruption et association de malfaiteurs » et « dilapidation de deniers publics de l’Entreprise portuaire d’Alger ».
S’agissant du même contexte, il faut noter que les différentes directions de l’EPAL, qui se sont succédé à la tête du port d’Alger, ont autorisé, depuis une dizaine d’années, trois opérateurs privés à exercer dans la manutention des containers et ce, en violation de la réglementation en vigueur.
Par ailleurs, il est à rappeler que mardi dernier le juge d’instruction avait interdit aux quatre responsables de se rendre sur leurs lieux de travail après la demande du procureur général de les placer sous mandat de dépôt. Au total, ce sont désormais dix responsables de l’Entreprise portuaire d’Alger qui ont été placés sous mandat de dépôt dans le cadre de cette affaire.
Il s’agit de son P-DG, son adjoint, l’ancien P-DG, trois directeurs centraux, un responsable de la capitainerie du port d’Alger et trois entrepreneurs privés. En outre, cette affaire intervient après le scandale du port d’Oran (ouest du pays) qui a vu également la mise sous contrôle judiciaire du P-DG de l’entreprise portuaire d’Oran (EPR) pour une affaire de faux en écriture dans la comptabilité et les finances de l’entreprise. S’agissant du même contexte, il est à préciser que l’Algérie est assailli depuis plusieurs année par des scandales financiers et de détournement.
Ces scandales financiers selon des experts, ont causé beaucoup de préjudice au Trésor public. Face à cette situation le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, a souligné à plusieurs reprise qu’il veillerait particulièrement à la nécessité d’activer le mécanisme inhérent à la lutte contre la corruption courante en termes d’octroi de marchés publics relatifs aux grands projets gouvernementaux et autres projets où interviennent des opérateurs étrangers à travers des bureaux d’études fictifs.
Dans le même sens, le Président a insisté sur le devoir de rationaliser les dépenses de l’Etat et sur l’efficience des travaux lors des opérations de réalisation de projets d’intérêt général et de grands ouvrages d’art.
Nassim I.