Dans un communiqué publié sur son site web avant-hier dans la soirée, la Fédération algérienne de football s’est exprimée sur ce qui est convenu d’appeler aujourd’hui l’affaire «du paiement du vol spécial JSK».
Sur un ton serein, voire même solennel, la Fédération explique point par point sa position vis-à-vis de cette affaire. Cependant, si après lecture de ces explications, on se fait à l’idée que la position de la FAF est tout ce qu’il y a de correcte, force est de reconnaître que, dans la forme, l’instance fédérale a quelque peu failli, en ce sens que ce fax envoyé à la direction du club kabyle était tombé le jour-même du retour de la JSK au pays tout auréolée d’une qualification historique à cette prestigieuse compétition continentale.
Il aurait été plus subtil à la FAF de différer cet envoi quelques jours. Cette «précipitation» dans l’envoi dudit fax a quelque peu irrité les dirigeants kabyles (et c’est vraiment peu dire au regard des diatribes lancées par le président Hannachi à l’endroit du président de la FAF, Mohamed Raouraoua).
Nous publions ci- après le communiqué intégral de la FAF à ce sujet. «Suite aux différents articles parus dans la presse sportive nationale, faisant état de la demande de remboursement par la FAF à la JSK du prix de l’affrètement du vol spécial Alger-Port Harcourt-Alger, la Fédération apporte les précisions suivantes : la Fédération algérienne de football n’a pas et n’a jamais eu vocation à payer les transports des clubs algériens qualifiés dans les différentes compétitions africaines, arabes ou maghrébines.
Dans le cas qui nous occup,e la FAF, vu l’urgence, s’est portée garante auprès d’Air Algérie à la veille du décollage vers le Nigeria, faute de quoi Air Algérie aurait annulé le vol. Le ministère de la Jeunesse et des Sports, à partir de certaines phases de la compétition, rembourse au club concerné les frais de transport aérien.
La JSK, au vu de son parcours, est éligible à ce remboursement. Par ailleurs, le club dispose de multiples ressources, parmi lesquelles le sponsoring, la publicité sur les maillots, les droits de publicité que la CAF cède au club, la vente de droits TV des matches de la première phase, lquelle a généré quatre millions cinq cent mille dinars (4 500 000 DA) de recettes à la JSK.
Il y a lieu de signaler que la quote-part, à ce jour, que doit verser la CAF à la JSK, via la FAF, sur les droits TV et de publicité, est de l’ordre de cinquante millions de dinars (50 000 00 DA), nonobstant les futures recettes pour les prochaines rencontres.
Il faut également signaler que les recettes de vente des billets du stade reviennent aux clubs après déduction des frais du stade.
Par ailleurs, la Fédération a toujours fait face aux dépenses liées aux compétitions internationales de nos clubs. A titre d’exemple, elle a engagé au lieu et place de la JSK tous les frais inhérents à sa participation à la Champions Ligue africaine, à savoir les droits d’engagement à la compétition payés à la CAF, l’ensemble des indemnités financières payées aux arbitres, commissaires aux matches et autres officiels de la CAF, lors de tous les matches de la Champions Ligue africaine 2010, ainsi que toutes les amendes infligées par la CAF à la JSK à ce jour.
Par conséquent, la JSK reste débitrice à ce jour auprès de la FAF de la somme de douze millions neuf cent dix-huit mille sept cent vingt-huit dinars vint-deux centimes (12 918 728,22 DA). La Fédération rappelle qu’elle n’a pas fait d’exception pour les autres clubs algériens (ESS et CRB) engagés dans les compétitions africaines.
La Fédération est tenue de respecter les règles de gestion, mais reste cependant le défenseur, dans le cadre règlementaire existant, des clubs algériens engagés en compétition internationale. La FAF se réserve le droit d’user des règlements généraux en vigueur pour tout abus ou atteinte à son image et son intégrité, et en cas de diffamation, elle portera toute affaire devant les tribunaux.»
T. B.