L’instance internationale confirme ainsi que la rencontre ayant opposé l’Algérie à l’Egypte s’est déroulée en toute sportivité et fair-play.
Un autre échec à l’actif des responsables égyptiens. Selon une chaîne satellitaire égyptienne «la FIFA a rejeté le dossier transmis par le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher». La raison? L’instance fédérale internationale dirigée par Sepp Blatter a jugé «le dossier vide».
Ainsi, tout le dossier présenté par le «turbulent» président de la Fédération égyptienne, comme étant solide, n’était en fait que chimère. Par cette décision, la Fifa confirme que la rencontre ayant opposé l’Algérie à l’Egypte s’est déroulée en toute sportivité et fair-play, déboutant ainsi Samir Zaher qui ne cessait de multiplier les déclarations à qui veut l’entendre que le dossier transmis à la Fifa contre les pseudo «hooligans» algériens est si solide et si lourd que la décision de la commission de discipline de la Fifa va trancher en faveur de l‘Egypte.
D’ailleurs, après son audition en Suisse par les responsables de la Fifa, Samir Zaher n’a pas trouvé mieux que d’annoncer, à son retour, aux journalistes égyptiens, qu’il s’est «déplacé au siège de la Fifa pour présenter ce lourd dossier contre le président de la Fédération algérienne de football et les événements du match Egypte-Algérie.».
Mieux encore, Samir Zaher a même accusé les Soudanais de complicité avec les Algériens contre son équipe lors du match d’appui joué à Khartoum. Accusé de «mauvaise gestion» de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher a tenté de se cacher derrière ce fallacieux subterfuge, oubliant que les responsables de la Fifa ne sont point de simples Egyptiens qui continuent de prendre des vessies pour lanternes.
Aussi multiplie-t-il les fausses déclarations et accusations pour détourner l’opinion sur son cas. Il est même allé organiser pompeusement une «conférence de presse mondiale» pour dénoncer les soi-disant agressions de supporters algériens à l’encontre des Egyptiens après le match d’appui du 18 novembre dernier, à Khartoum, entre son pays et le nôtre pour le compte des éliminatoires du Mondial 2010.
L’annonce du rejet par la Fifa du dossier «vide» égyptien explique le revirement du très contesté patron de l’instance égyptienne de football qui a décidé d’annuler sa conférence de presse internationale prévue, normalement, pour jeudi prochain! L’annulation de cette opération de charme envers les médias internationaux obéit à «une raison d’Etat» puisque la campagne médiatique anti-algérienne s’est estompée pour laisser place à une tentative de certains cercles étatiques égyptiens d’assainir les relations entre les deux pays.
Prêchant dans le désert, Zaher s’est rendu compte, finalement, qu’il est tout seul avec un dossier plein d’inepties au point qu’il est devenu, non seulement la risée de certains membres de sa propre instance fédérale, mais également de certains membres d’instances internationales.
Ce qui vient de se concrétiser par le rejet pur et simple de ce qu’il présentait comme un «dossier contre l’Algérie». En outre, Samir Zaher a annulé sa fameuse conférence de presse mondiale du fait qu’il n’avait aucun document pour corroborer ses accusations, d’une part, et de crainte d’être interpellé sur la question de Ghaza, d’autre part.
Autre fait marquant, la volte-face de Samir Zaher intervient juste après les révélations du ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, qui a admis que le gouvernement égyptien avait étudié la possibilité d’envoyer à Khartoum, juste avant le match du 18 novembre 2009, «des forces spéciales de l’Armée ou de la police, en tenues civiles».
Pour le moment, on attend toujours la décision de l’instance fédérale internationale de football concernant les événements du Caire quand le bus transportant les joueurs de l’Equipe nationale a été caillassé par des supporters égyptiens avec la bénédiction des services de sécurité du pays. Certes, il ne faut pas s‘attendre au pire. La décision, prévue pour la fin de l’an dernier, a été reportée à février prochain. Et on s’attendra donc à voir l’Egypte condamnée à une forte amende avec quelques matchs à huis clos, en guise de sanction…
Said MEKKI