L’affaire Hakim Debbazi, un détenu d’opinion décédé à la prison de Koléa, a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux. Arrêté le 22 février 2022, il a été mis en détention provisoire dans la prison de Koléa. Selon des avocats, le défunt s’est vu refusé une demande de liberté provisoire, qui a été introduite à cause de son état de santé inquiétant.
Face à ce décès, les réactions n’ont pas tardé à tomber. De son côté, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), avait appelé les autorités judiciaires à informer « l’opinion publique sur tous les détails; circonstances et causes de cette disparition tragique. »
C’est ce mardi 17 mai 2022, que le ministre de la Justice réagit devant les membres de l’Assemblée Populaire National (APN), pour donner des détails sur le décès de Hakim Debbazi. Le ministre de la justice, Abderrachid Tebbi, affirme que le défunt n’est pas mort en prison mais à l’hôpital de Beni Messous, il affirme que ce dernier est tombé malade a été transféré de la prison de Koléa vers l’hôpital de Beni Messous le 17 avril 2022 et qu’il est décédé 3 jours plus tard, donc le 19 avril 2022.
Le ministre dit que tout décès qui survient dans un établissement pénitencier est suivi par une autopsie, et que cela est systématique, que ce soit pour Debbazi ou un autre détenu. Concernant Hakim Debbazi, le ministre de la justice affirme qu’une autopsie a bien été effectuée sur la dépouille de du détenu et le rapport du médecin légiste a bien été transmis aux autorités judiciaires, le 25 avril 2022. Il poursuit en disant que ce rapport contient 5 pages et qu’il a été signé par un Professeur Chef de service, assisté d’une maitre-assistante, de l’hôpital de Beni Messous.
Tebbi poursuit en disant que la dépouille du défunt a été remise à la famille le 28 avril 2022, pour que Hakim Debbazi soit enterré, en affirmant que le but étant de respecter le deuil de la famille de ce dernier. Mais sans savoir que cette affaire allait être exploitée à des fins commerciales.
Le ministre affirme que Debbazi est décédé d’une mort naturelle
Le 28 avril, le Procureur général du Conseil judiciaire de Tipaza, s’est déplacé au Tribunal de Hadjout, lieu de résidence du défunt, en présence du Procureur de la république, pour présenter leur condoléance à la famille de ce dernier, et ils ont été reçu par la femme et les enfants de Hakim Debbazi, tout en leur donnant un exemplaire du rapport du médecin légiste.
Le ministre de la justice enchaine en évoquant le fait que cette affaire ait été relayé par des organismes internationaux des droits de l’homme, sans pour autant avoir les tenants et les aboutissants de cette affaire, en pointant aussi du doigt des partis politiques mais aussi des personnalités politiques publiques qui leur ont emboité le pas.
Pour finir le ministre affirme que selon le rapport du médecin légiste, le défunt détenu est décédé d’une mort naturelle.