Affaire des ex-cadres de l’Institut Pasteur d’Algérie,Le procès en appel s’ouvre aujourd’hui

Affaire des ex-cadres de l’Institut Pasteur d’Algérie,Le procès en appel s’ouvre aujourd’hui

Renvoyé à trois reprises pour divers motifs, le procès en appel des ex-cadres de l’institut Pasteur d’Algérie (IPA) doit s’ouvrir aujourd’hui au siège de la cour d’Alger. Devant avoir lieu le 5 janvier dernier, il a été renvoyé par le président de la première chambre pénale, M. Omar Belkharchi, sur demande du seul accusé détenu dans cette affaire, D. O., pour raisons de santé.

Le prévenu, qui ne pouvait se tenir debout, avait, contrairement aux audiences précédentes, émis le vœu que son jugement soit reporté, déclarant au président : «Je ne suis pas prêt pour être jugé aujourd’hui. Mon état de santé ne me le permet pas. J’ai des difficultés à respirer.» Ses avocats ont sollicité une mise en liberté provisoire, que les magistrats ont rejetée après une délibération de quelques minutes. Par ailleurs, Me Chorfi Chérif a exigé la présence du directeur du Laboratoire central des produits pharmaceutiques, ainsi que celle de l’inspecteur général au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, qui avait établi le rapport ayant conclu à des malversations à l’IPA.

Pour rappel, des peines allant de 1 à 10 ans de prison ferme avaient été prononcées à l’encontre de l’ensemble des prévenus par la présidente du tribunal correctionnel d’Alger. L’ex-directeur général, qui a écopé d’une peine de 10 ans de prison ferme lors du premier procès, a fait l’objet d’un mandat d’arrêt lancé par le juge d’instruction et d’un autre par la présidente du tribunal de première instance. Les mis en cause dans cette affaire sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment dilapidation et détournement de deniers publics, faux et usage de faux dans des documents administratifs et comptables et utilisation de la profession à des fins personnelles.

Cette affaire est liée au dossier de la conformité des vaccins antigrippaux H1N1, ainsi que celui de la péremption de quelque 800 000 doses de vaccin antituberculeux acquis au lendemain du tremblement de terre survenu à Boumerdès en 2003. Enfin, il convient de noter que le préjudice causé au Trésor public a été estimé à près de 15 milliards de dinars.

Redouane Hannachi