Affaire des étudiants non bacheliers inscrits à l’université d’Oran une centaine de personnes sous contrôle judiciaire

Affaire des étudiants non bacheliers inscrits à l’université d’Oran une centaine de personnes sous contrôle judiciaire
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Le juge d’instruction de la 5e chambre du tribunal de la cité Djamel Eddine a poursuivi, jeudi, les auditions des mis en cause dans l’affaire des étudiants non bacheliers inscrits à l’université d’Oran. Le magistrat qui avait écroué trois personnes lors des auditions d’un groupe de 70 prévenus a clôturé une première phase de l’instruction en plaçant une centaine d’individus sous contrôle judiciaire et en faisant bénéficier les autres de citation directe.

Au-delà de l’action judiciaire actuellement en cours, le scandale pourrait se révéler être une véritable bombe qui pourrait provoquer une onde de choc et ébranler aussi bien l’université d’Oran que certaines institutions où sont recrutés des étudiants diplômés et cités dans le cadre de cette affaire. En effet, on parle de plusieurs étudiants, aujourd’hui licenciés ou titulaires de magistère et de doctorat même.

Ceci laisse supposer que l’affaire remonte à plusieurs années et que le réseau a profité du laxisme de la direction de l’université qui n’avait pas réagi malgré les nombreuses dénonciations qui lui étaient parvenues. De plus, ce réseau avait ses ramifications dans plusieurs institutions de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale.

Ainsi, des sources affirment que parmi les individus écroués figure un employé de l’académie d’Oran qui aurait fourni de fausses attestations de réussite au baccalauréat et parfois même de faux certificats de scolarité pour appuyer les dossiers administratifs des étudiants mis en cause. Ainsi, on parle à Oran de suites administratives qui pourraient être données aux poursuites judiciaires engagées. Des médecins et même des avocats auraient, selon plusieurs sources, saisi le conseil de l’Ordre des médecins et le barreau d’Oran pour exiger des réponses à la mesure de la gravité du scandale.

Des médecins et des avocats seraient bien installés à Oran. L’affaire pourrait ne pas s’arrêter à ce niveau puisque des sources évoquent une enquête nationale qui pourrait toucher toutes les filières et tous les instituts. Les investigations se concentreront sur plusieurs années pour débusquer ceux qui ont usé de faux pour s’inscrire à des études supérieures, notamment dans les spécialités dites huppées, à l’instar de la pharmacie et de la médecine.

LG Algérie

F. Ben