Affaire des avions militaires français: Makri réclame des explications

Affaire des avions militaires français: Makri réclame des explications

Alors que les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France commencent à s’améliorer au vu des derniers événements et des déclarations de Lamamra, des voix s’élèvent déjà demandant des explications sur ce revirement « de dernière minute ».

Le président du Mouvement pour la société et la paix, Abderrazak Makri, a réclamé dans un poste publié sur sa page Facebook des explications des autorités, notamment autour de la question des avions militaires français transitant par les cieux de l’Algérie.

Dans sa publication accompagnée de la vidéo de réponse du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra à des journalistes français à ce propos, Makri constate que « l’Algérie autorisera à nouveau le survol des avions militaires français vers le Sahel via l’Algérie, si ce n’est déjà fait ».

Le président du MSP a rappelé que « le président français n’a pas présenté ses excuses suite à l’atteinte à la mémoire algérienne et à la remise en cause de l’existence d’une nation algérienne avant le colonialisme français ».

Retour des relations : Makri exige des explications

Cependant, souligne encore Makri, « l’ambassadeur d’Algérie est revenu rapidement à Paris, les appels ont repris, puis les avions militaires sont revenus dans l’espace aérien algérien ».

Dans ce sens, il ajoute que « les autorités ne nous ont pas expliqué ce qui s’est passé concernant le retour des relations à la normale », et « je doute qu’elles le fassent », a-t-il encore analysé. Et même si c’était le cas, ajoute encore Makri « je doute qu’elles nous convainquent ».

Or, « nous n’avons pas besoin de nous expliquer ce que feront les avions français dans le Sahel, notamment ce qu’ils peuvent faire actuellement au Mali », a-t-il ironisé.

Pour rappel, Lamamra avait déclaré le weekend dernier que la décision de suspension de survol des avions militaires français était une « mesure technique qui n’a pas vocation à durer éternellement ».

Rappelons ici que cette décision était intervenue dans un contexte de tension entre Paris et Alger et au lendemain du « rappel immédiat pour consultation » de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, suite aux déclarations de Macron sur l’Algérie.