L’ancien chef de la IIe Région militaire, l’ex-général-major Kamel Abderrahmane a adressé, lundi, une lettre au président de la République Abdelaziz Bouteflika pour que soit mis fin aux agissements des auteurs d’une campagne de diffamation l’accusant pas moins que d’ »être partie prenante d’un grand réseau international de trafic de cocaïne ».
Dans sa lettre publiée sur les colonnes du quotidien Le Soir d’Algérie, Kamel Abderrahmane écrit  « je vous adresse cette lettre ouverte aujourd’hui, parce que ma dignité et ma fierté viennent, encore une fois, d’être bafouées et mon honneur d’officier ne me permet de porter le fardeau de l’affront et de l’humiliation. J’ai l’honneur de rappeler, très respectueusement, à votre haute intention les actes de diffamation à l’encontre de ma personne pour la période où j’exerçais les responsabilités de commandant de la IIe Région militaire. En 2001, le nommé Kada Hazil, directeur des affaires sociales de la wilaya d’Oran, sur instigation de parties tapies dans l’ombre, avait déclenché à mon encontre une campagne de diffamation m’accusant pas moins que d’être partie prenante d’un grand réseau international de trafic de cocaïne ».
Il rappelle dans la même requête que « Kada Hazil cite également de nombreux hauts cadres de l’Etat. Le ministère de la Défense avait alors engagé une procédure judiciaire à l’encontre de l’intéressé qui fut jugé et condamné à trois ans de prison ferme qu’il a purgés. Durant son emprisonnement, l’intéressé avait reconnu qu’il avait été manipulé et m’avait adressé une lettre manuscrite où il affirmait avoir agi sans preuves, tout en s’excusant du préjudice qu’il m’a causé. S’ensuivit alors en 2006 une campagne médiatique se basant sur cet acte de dénonciation qu’avait adressé Kada Hazil en 2001 aux autorités et pour lequel il avait été condamné ».
L’ancien gĂ©nĂ©ral-major Ă la retraite poursuit en indiquant qu’ »il y a quelques jours, l’ancien wali d’Oran, Frikh, a cru utile de revenir sur cet Ă©pisode lors de son passage dans une Ă©mission diffusĂ©e par la chaĂ®ne privĂ©e KBC. Il suggère l’ouverture d’une enquĂŞte sur l’affaire de la mafia de la cocaĂŻne impliquant de hauts cadres de l’Etat. Proposition qui va droit dans le sens de ma lettre ouverte que je vous adresse, Monsieur le PrĂ©sident ».
Pour lui, seul le président de la République en sa qualité de premier magistrat du pays peut « trouver la formule la mieux indiquée pour faire la lumière, toute la lumière, sur cette affaire, afin que l’opinion publique puisse se faire une idée précise sur cette scabreuse cabale dirigée contre ma personne, et surtout pour démasquer ses véritables instigateurs ».
Kamel Abderrahmane conclut sa lettre qu’ »après avoir servi mon pays du mieux que je le pouvais, y compris au prix de mon intĂ©gritĂ© physique, je ne peux rester de marbre devant une telle campagne de diffamation qui affecte la stabilitĂ© et la quiĂ©tude de ma famille. Aujourd’hui que plusieurs «acteurs» ne sont plus en fonction, les langues peuvent se dĂ©lier. Et aucune Ă©pĂ©e de Damoclès ne pèse sur eux. C’est dire Ă quel point le moment est propice pour faire Ă©clater la vĂ©rité ».