L’affaire du décès de Nahel, l’adolescent algérien tué par un policier suite à un refus d’obtempérer, connaît un nouveau rebondissement. Le tribunal de Nanterre a décidé, ce mardi matin, de renvoyer l’auteur du tir mortel devant la Cour d’assises pour homicide volontaire. Un procès est prévu pour 2026.
Le parquet de Nanterre a confirmé ce mardi 3 juin 2025 que le policier responsable du tir mortel sur l’adolescent Nahel, âgé à l’époque de 17 ans, sera jugé pour meurtre devant la Cour d’assises des Hauts-de-Seine, au deuxième ou troisième trimestre de l’année 2026.
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Florian M., le policier auteur du tir sur Nahel, sera jugé pour meurtre en 2026
La mort de l’adolescent de 17 ans Nahel Merzouk, le 27 juin 2023, avait provoqué une semaine d’émeutes en France et devenue un symbole des violences policières. Florian M., le fonctionnaire de police, avait été mis en examen pour meurtre et incarcéré. Il avait ensuite été libéré sous contrôle judiciaire.
Ce mardi, les juges d’instruction du tribunal de Nanterre ont clôturé l’information judiciaire ouverte dans le cadre de l’affaire de Nahel. Ils ont décidé de renvoyer le policier mis en cause devant la cour d’assises pour y répondre de l’accusation d’homicide volontaire.
Ils ont ainsi suivi les réquisitions du parquet de Nanterre qui a demandé, le 4 mars dernier, un procès pour meurtre contre le policier, ainsi qu’un non-lieu pour le deuxième fonctionnaire qui se trouvait à ses côtés. Le parquet a estimé que « le policier aurait eu la possibilité de tirer sur le capot ou sur les pneus du véhicule afin d’éviter toute atteinte à l’intégrité physique du conducteur et d’empêcher une prise de risque inconsidérée« .
Par ailleurs, le ministère public avait rappelé que « les conditions de la légitime défense ne sont pas remplies« .
Retour sur une affaire devenue symbole des violences policières en France
Nahel, 17 ans, a été mortellement blessé, le 27 juin 2023, par un tir à bout portant par un policier lors d’un contrôle routier. Sa mort est rapidement devenue un symbole des violences policières et a déclenché plusieurs nuits d’émeutes en France.
Une enquête pour meurtre avait été ouverte et s’est conclue le 2 août 2024. Une première version des faits, fournie par la police, avançait que le jeune homme aurait foncé sur le moutard. Cependant, cette version a été contredite par une vidéo amateur largement diffusée sur les réseaux sociaux.
Face à la décision du tribunal de Nanterre, l’avocat de Florian M. a exprimé « Une déception, mais sans surprise » face à cette ordonnance, qu’il compte contester. De son côté, l’avocat de la famille de Nahel a souligné que la qualification de meurtre était évidente et que les juges d’instruction ont confirmé les réquisitions du parquet. Il reste maintenant à « convaincre la Cour d’assises« .
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