Affaire de l’escroquerie “52 milliards” : la justice passe à l’action

Affaire de l’escroquerie “52 milliards” : la justice passe à l’action

Ces derniers temps, les cas de fraude et d’escroquerie se multiplient sur les réseaux sociaux d’une manière inquiétante. Fausse marchandise, voyages à l’étranger, sorcellerie… les gangsters du Net ne manquent pas d’imagination pour piéger les plus crédules d’entre nous. La dernière affaire en date est celle de la société fictive, BLB Finances, dont le tribunal d’Oran instruit le cas.

Sont poursuivis, dans ce dossier d’escroquerie, de fraude et d’extorsion de fonds, six personnes, dont le patron de l’entreprise et une femme quadragénaire. La justice a initialement condamné ledit patron, actuellement en cavale, à 7 ans de prison.

Tout en renvoyant l’affaire à une date ultérieure en raison de l’absence de victimes, le juge a toutefois souligné le caractère obligatoire de la présence de tous les noms mentionnés dans la décision de renvoi lors de la session du 9 octobre pour la délivrance du jugement définitif. Le procureur de la République près le tribunal de Fellaoucène avait auparavant émis un mandat d’arrêt contre le directeur de la société, le dénommé B. A., pour son refus de comparaître devant les autorités chargées de l’enquête.

Une escroquerie à plus de 52 milliards

La salle d’audience no 4 de la Cour d’Oran a connu une présence massive de victimes venues d’une douzaine de wilayas, principalement de Ouargla, Annaba, Constantine, Alger, Blida, Oran, Tlemcen, Mostaganem et Chlef… Au total, plus de 820 personnes sont tombées dans les filets de ce réseau d’extorsion illicite de fonds. Les forces de l’ordre ont également intensifié leur présence afin de pallier tout dysfonctionnement organisationnel.

Les faits remontent au mois d’octobre de l’année dernière (2021). Six individus se sont rendus coupables d’une vaste opération de fraude dans laquelle ils ont escroqué environ 820 personnes. Leur mode opératoire consistait à vendre aux victimes des équipements, des pièces de rechange et des véhicules en contrepartie du paiement d’une avance qui équivaut à 30 % du montant total. La valeur de celle-ci se situait entre 30 et 80 millions de centimes. L’acquittement du reste de la somme devait s’effectuer sur un échéancier de 5 ans, sans intérêts usuraires. L’enquête de la Sûreté de la wilaya d’Oran a révélé que la valeur de l’escroquerie dépassait les 52 milliards de centimes.

Deux gestionnaires et trois comptables de BLB Finances sont déjà en état d’arrestation. Le principal accusé, à savoir le PDG B. A., a, quant à lui, vite fait de fermer son bureau établi au quartier Belgaïd pour échapper aux poursuites. Aujourd’hui, il se trouve toujours en cavale. Afin de se donner du crédit et attirer plus de victimes dans ses rets, ce dernier publiait sur les réseaux sociaux des vidéos montrant des clients qui se faisait livrer des véhicules et des équipements. Mais en réalité, les victimes, après le versement de l’avance, ne recevaient jamais leur marchandise.

Il est à noter que les six accusés encourent des peines allant de 4 et 7 ans de prison.