Le mouvement de protestation mené par des habitants de Barbacha et appuyé par le PST connaît une nouvelle tournure avec l’arrestation d’une dizaine de manifestants et les poursuites judiciaires contre eux.
L’affaire de l’APC de Barbacha, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et de salive, vient de prendre l’allure d’un véritable imbroglio politico-judiciaire. Le bras de fer, opposant les partisans du maire sortant de Barbacha, Saddek Akrour (PST), à l’administration de wilaya, à sa tête le wali, Hamou Ahmed Touhami, est désormais entre les mains de la justice, après que le mouvement de protestation mené par des habitants de Barbacha et appuyé par les militants du Parti socialiste des travailleurs (PST) de Béjaïa eut connu une autre tournure avec l’arrestation par la police de quelque 26 manifestants, lors du sit-in tenu dimanche dernier devant le siège de la wilaya. Sur les 26 manifestants arrêtés, dont l’ex-maire de Barbacha, Saddek Akrour, deux d’entre eux ont été admis à l’hôpital pour des blessures plus ou moins légères, alors que les 24 autres ont été présentés, le lendemain, devant le procureur de la République près le tribunal de Béjaïa. Parmi ces 24 personnes interpellées, 6 ont été placées sous contrôle judiciaire, tandis que les 18 autres ont pu être libérées dans la soirée de lundi dernier. Près d’une dizaine de chefs d’inculpation, dont “trouble à l’ordre public, attroupement illégal, destruction des biens de l’État”, ont été retenus contre les mis en cause. En plus de ces griefs, l’ex-maire de Barbacha est également accusé d’“outrage au wali”, sachant que le wali de Béjaïa s’est porté partie civile dans cette affaire qui continue à défrayer la chronique dans la région. À noter que le Parti socialiste des travailleurs (PST), à travers son responsable à Béjaïa, Kamel Aïssat, a tenu à “dénoncer la brutalité subie par Saddek Akrour, lors de son arrestation par la police”. Selon notre interlocuteur, l’ancien maire de Barbacha serait victime d’une fracture au nez. Pour rappel, les frondeurs de Barbacha contestent le nouvel exécutif communal, issu d’une alliance jugée “contre nature”, installé par le wali de Béjaïa. Ils exigent “le départ inconditionnel du chef de daïra de Barbacha”, accusé d’être derrière “cette coalition ayant empêché l’élection et l’investiture du candidat du PST, Saddek Akrour, à la présidence de l’APC pour un deuxième mandat”.
Ils réclament, en outre, “la destitution pure et simple de l’exécutif communal installé en catimini au siège de la wilaya”, afin de permettre “la consécration effective de la légitimité populaire”, rappelant qu’à l’issue des élections locales du 29 novembre 2012, c’était la liste du maire sortant (PST) qui avait obtenu la majorité de voix exprimées dans la municipalité de Barbacha. Il faut préciser que les sièges de la daïra et de l’APC de Barbacha demeurent toujours fermés, et ce, depuis le dernier rendez-vous électoral, soit quatre mois.
K O