Dix personnes dont deux non détenues sont impliquées dans une affaire de fraude de bons de caisse d’une valeur de plus de 20 milliards de centimes au niveau de l’agence CPA d’Hydra, de falsification de documents officiels et administratifs dans les services de la même banque et imitation de sceaux de l’Etat.
Le procès s’est tenu jeudi au tribunal criminel près la cour d’Alger. Lors de l’audience qui a duré toute la journée, il a été déclaré que les faits remontent au mois de juin 2009. Des renseignements sont parvenus au service de la police judicaire de la wilaya,
les informant qu’un individu, répondant aux initiales de A.Ch., activait dans un réseau de trafic de documents volés de l’agence CPA d’Hydra depuis l’année 2005. Cet individu a été arrêté en flagrant délit par les éléments de la police, en possession d’un bon de caisse d’une somme de 15 milliards de centimes sur le point d’être encaissé au niveau de l’agence CPA d’Hydra.
Lors de l’interrogatoire, cet individu a donné les noms de ses complices qui ont été arrêtés. L’enquête a été effectuée au niveau de la 3e chambre d’instruction près le tribunal
de Bir Mourad Raïs et le rapport d’enquête a confirmé qu’un réseau de malfaiteurs a procédé au vol de bons de caisse qui devaient être versés pour l’acquisition d’énormes sommes d’argent. Pour ce faire, les auteurs ont utilisé de faux cachets et des méthodes de décaissement frauduleux de liaison non nominale. Ils ont même tenté d’ouvrir un compte bancaire au profit de l’accusé, L. A.
Ce dernier s’est servi de l’identité d’une autre personne en mettant sa photo sur le document utilisé. Ce réseau a falsifié plusieurs documents dont un registre du commerce, un certificat d’exercice, des extraits de devises et un permis de conduire
qui a été retiré de la circonscription administrative de Bab El Oued. Lors de l’audience, les inculpés dont la majorité sont des commerçants en import-export, ont essayé de prouver qu’ils ont été cohérents dans leur travail.
Concernant le faux dans les 3 bons de caisse, portant sur plus de 20 milliards de centimes, ils ont annoncé qu’ils n’étaient pas au courant qu’ils ne portaient pas de noms et que les signatures et les cachets étaient falsifiés.
La défense de chacun des inculpés a essayé de prouver que son client a été impliqué par erreur dans cette affaire et a demandé les circonstances atténuantes. Le parquet a requis une peine de 20 ans de prison ferme et 2 millions de DA d’amende pour chacun d’eux avec la confiscation de leurs biens.
Manal Chikh