Affaire de l’ADE Annaba : Les peines confirmées en 3e instance

Affaire de l’ADE Annaba : Les peines confirmées en 3e instance

Le tribunal de Annaba a confirmé jeudi les peines prononcées à l’encontre des cadres et agents de l’Algérienne des eaux (ADE) de Annaba lors des deux précédentes instances pour détournement et mauvaise gestion.

Le préjudice subi par cette entreprise publique a été estimé par une expertise financière à quelque 160 millions de dinars. Ainsi, le directeur général par intérim, les directeurs d’unité et commercial, les deux chefs de département, le chef de centre et cinq chefs de service ont été condamnés à une année de prison ferme. Pour leur part, les deux caissières de l’unité de la Ménadia, principales accusées dans cette affaire, ont vu leur peine maintenue à quatre ans de prison ferme qu’elles ont déjà purgée.

Pour rappel, après leur condamnation en première instance, les mis en cause ont interjeté appel pour la deuxième fois dont le dernier adressé à la Cour suprême. Ils sont sur la sellette judiciaire depuis juin 2014 avec à charge des documents compromettants composant le volumineux dossier de ce que l’on appelle ex-Société de l’eau et de l’assainissement d’El-Tarf et Annaba (SEATA), dissoute en début de l’année 2015, après la rupture du contrat de partenariat avec les Allemands de Gelsenwasser.

L’actuel directeur général n’a pas été concerné par les condamnations. Et pour cause, il avait été nommé à ce poste bien après la découverte du détournement des 160 millions DA. Les enquêteurs avaient découvert quelque temps après l’éclatement de l’affaire des détournements, un autre méfait aussi grave que le précédent, sinon plus. Il s’agit de la disparition de 4 000 compteurs d’eau importés par la société pour des dizaines de millions de dinars. Disparus, les compteurs, qui portaient pourtant le sigle SEATA, étaient retrouvés sur le marché informel national et même celui du pays voisin de l’Est. Par ailleurs, moins d’une année après le détournement, l’entreprise faisait face à une autre affaire : celle des factures arrêtées à des montants abusifs se comptant pour certains à des dizaines de milliers de dinars. Ce qui a poussé des abonnés à se plaindre pour amener les releveurs des compteurs à respecter dans leurs relevés la consommation réelle pour l’établissement d’une facturation juste et équitable du précieux liquide. Il est aussi important de connaître les suites d’une réflexion engagée depuis plus de trois ans par le ministère de tutelle. Elle consistait à regrouper éventuellement l’Algérienne des eaux (ADE) et l’Office national de l’assainissement (ONA) en une seule direction nationale et des directions régionales avec trois unités distinctes dans chaque wilaya. Elles seront chargées respectivement de la production de l’eau, de la gestion de l’eau et de l’assainissement.

A. Bouacha